(Belga) Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé samedi avoir ouvert une enquête sur des accusations visant l'armée, soupçonnée d'avoir commis des crimes contre des civils plus tôt dans la semaine.
Les faits remontent à mercredi et concernent le 14e Régiment Interarmes de Djibo (nord), qui "aurait tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Ména et Dabere-Pogowel, situés à environ 10 km du camp militaire", selon une note du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) adressée au gouvernement. Des publications largement relayées sur les réseaux sociaux ont fait état au cours de la semaine de dizaines de civils tués lors de ces incidents. Le HCDH n'a pas pu "établir de bilan exact". "Chaque fois que des allégations de violations des droits humains visent nos forces de défense et de sécurité lors d'opérations antiterroristes, des enquêtes approfondies sont diligentées, en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies", a annoncé le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouedraogo dans un communiqué. Le gouvernement pointe du doigt "les groupes armés terroristes coutumiers de la manipulation et de la désinformation". M. Ouedraogo a appelé "l'opinion nationale et internationale à ne pas tomber dans ces pièges perfides orchestrés par des terroristes aux abois dans le dessein de jeter l'opprobre" sur les forces de sécurité, assurant être "particulièrement soucieux du respect des droits humains" dans sa "lutte contre le terrorisme". (Belga)
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