Une réduction de 200 euros sera octroyée, par le gouvernement fédéral, à ceux qui se chauffent au mazout. Il s’agit d'une des mesures qui doivent permettre, aux Belges, d'alléger leurs factures d'énergie. Un wallon sur deux est concerné.
Depuis ce mardi matin, beaucoup de livreurs ont d'ailleurs été "assaillis" de questions de leurs clients pour savoir quand et comment ils pourront profiter de cette aide financière.
"Cela a été annoncé dans les médias, mais sans encore connaître les modalités. L'inquiétude est tellement grande au niveau des gens. On est assaillis de questions", confie Bernard Ory, le directeur d'une société de revente de mazout.
D'après nos informations, ce chèque de 200 euros (tva comprise) est prévu par une baisse automatique sur la facture de mazout, du 1er janvier au 31 décembre. Il est donc aussi rétroactif. Pas besoin d'annuler sa commande. Cette mesure n'interviendra qu'une seule fois et concerne la résidence principale. Objectif: soulager le portefeuille des ménages qui ont vu le prix du mazout grimper ces derniers jours.
"Le gros souci est que le prix et les cours nationaux sont aux mains de spéculateurs", indique Bernard Ory. "Il y a plus de 95% des transactions au sujet du pétrole qui sont faites par des gens qui ne touchent jamais ni de près ni de loin au pétrole. C'est eux qui dérègle totalement le marché."
Si les modalités pratiques ne sont pas encore définies, une chose est sûre, cette mesure sera gérée par une instance fédérale afin d'éviter les fraudes. En Wallonie, un habitant sur deux se chauffe au mazout. "Effectivement, il y a des contrôles préalables à l'octroi de ce chèque qui doivent être opérés. Le principal est la notion de la résidence principale, mais il faut également vérifier que le citoyen ne demande pas 1, 2, 20 ou 30 chèques à la suite", déclare Olivier Neirynck, le directeur technique de la fédération belge des négociants en combustibles et carburants.
La date d'introduction des dossiers n'est pas encore connue. Elle le sera dès la fin des négociations prévues demain entre le ministre de l'économie et la fédération des négociants en combustibles.
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