A propos de la peste porcine, on sait que plusieurs sangliers ont été infectés. On ne sait toujours pas d’où, exactement, vient le virus mais il faut absolument stopper sa propagation. Depuis lundi, il est interdit de circuler dans une zone de 63.000 hectares dans le sud de la Belgique. Cette interdiction est valable pour les chasseurs, les exploitants forestiers et les militaires. Notre reportage à Arlon est signé Sébastien Prophète et Benjamin Vankelst.
La Défense nettoie et désinfecte une centaine de véhicules. Ils ont fréquenté le camp militaire Lagland, situé à quelques kilomètres d’Arlon, dans la zone rouge sujette aux mesures de restrictions en raison de la peste porcine africaine. "Ce sont en priorité les véhicules qui vont quitter le camp Lagland pour aller un peu partout en Belgique dans les autres unités, détaille Sarah Guerriat, capitaine-vétérinaire à la Défense. On a joué le principe de précaution, nous n’avons pris aucun risque".
Les formations des militaires en stand-by
85% des 2.600 hectares du camp Lagland sont constitués de bois et forêts. Depuis vendredi, avant même l’interdiction ministérielle, plus personne ne peut se déplacer dans le camp militaire : c’est une décision de la Défense. "Au niveau des formations que nous donnons ici à Stockem (Arlon), ça pose un réel problème. Ce camp est utilisé au quotidien, pour les tirs ou pour les exercices à pied ou en véhicule et donc nous sommes actuellement un petit peu bloqués. Le programme de formations pour les trois prochaines semaines a été complètement revu" explique Eric Marotte, commandant militaire de la province de Luxembourg.
La filière 'bois' également touchée
Ne plus se rendre dans les forêts dans une zone de 63.000 hectares pour éviter que des sangliers infectés ne se déplacent. La mesure de précaution affecte aussi la filière du bois : des ventes de parcelles sont reportées, des exploitants forestiers sont contraints d’annuler des chantiers de découpe. L’interdiction de circulation court pour l’instant jusqu’au 14 octobre. "Si ça va au-delà du 14, j’ai bien peur que certains ne s’en sortent pas. Ils ne peuvent pas rester des mois sans travailler" déplore Yvon Collard, exploitant forestier. La confédération du bois évoque une situation catastrophique pour le secteur.
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