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Vert, vert, vert, comme le titrait Cécile Danjou dans le journal Le Soir ce mardi: voici comment se portent les marchés boursiers alors que cette crise du covid tire ne longueur. C’est vrai, il y a eu une petite correction cette semaine, et elle a fait frémir les investisseurs. Mais depuis le mois de mars 2020 avec le déclenchement de la pandémie mondiale, notre BEL20 a presque rattrapé ses pertes. Quant au Dow Jones, il avait déjà rattrapé sa chute du mois de mars dernier 7 mois plus tard, soit en octobre. Et ce mois-ci le S&P500, le Nasdaq, le Dow Jones et le Daw Allemand ont battu des records.
Une bulle qui risque d'exploser ?
On parle quand même régulièrement de marchés financiers surévalués, voire carrément de bulle qui risque d’exploser. Certains économistes sont inquiets, d’autres pas. Les inquiets constatent que ces flambées des prix des actions s'auto-entretiennent et qu'elles n’ont pas nécessairement de lien avec les performances économiques comme la croissance, le PIB ou la productivité. Ou pire encore, avec les fondamentaux des entreprises.
Pourquoi que les investisseurs achètent-ils ?
Pourquoi les investisseurs achètent-ils dans ce cas ? D'abord parce qu’il y a plein d’argent dans la finance aujourd’hui, et qu’il n’est pas cher, nourri par les injections des banques centrales. Ensuite, parce que comme beaucoup de gens veulent investir et que les prix montent, les investisseurs achètent en pensant que cette hausse va durer et que leur patrimoine va continuer à grandir.
Peut-on parler de bulle ?
Peut-on parler de bulle ? Ou risque-t-on de voir des bulles éclater ? Roland Gillet, qui est un de nos meilleurs économistes, explique que compte tenu des taux d’intérêts au plancher, les valorisations d’actions lui semblent plutôt rationnelles. Il explique également que la prime de risque, c'est-à-dire le supplément de rendement attendu des actions par rapport aux obligations, tourne encore entre 5 et 7%. Il n'y aurait donc pas de bulle, ou pas dans les marchés d’action. Il cite par contre des bulles plus que probables dans les cryptomonnaies ou les œuvres d’art.
Pas de panique... à une condition
A priori, pas de panique, mais cette tranquillité est bien sûr conditionnée à un facteur-clé : les taux d’intérêts. Si ceux-ci venaient à remonter et que les obligations remontent également, la situation serait beaucoup plus tendue. Mais ce n'est pas le cas pour le moment. Cependant, même si les marchés ne sont pas parfaitement comparables aux nôtres, aux États-Unis, les taux obligataires ont déjà commencé à remonter, dopés par les plans de relance thermonucléaires de Joe Biden. Ce qui fait se reprofiler un possibilité d’inflation. Et cela commence à inquiéter les marchés. A surveiller donc dans les prochaines semaines...