Les Européens et le Royaume-Uni ont conclu, après des négociations éreintantes et à la veille de Noël, un accord historique sur leurs futures relations commerciales, qui leur permettra d'éviter le choc dévastateur d'un "no deal" pour leurs économies en fin d'année. En Belgique, les entreprises qui commercent avec le Royaume-uni sont soulagées. Déjà impactées par le coronavirus, elles ne pouvaient pas se permettre une crise Brexit. Et même avec un accord, elles vont devoir gérer de nombreuses nouvelles règles.
En 1967, on célébrait la "British week", la semaine britannique, à Bruxelles. Signe qui illustre si bien les liens entre la Belgique et le Royaume-Uni. Quarante-trois ans plus tard, les liens sont toujours là. Économiquement, ils sont même très rentables.
Autant dire qu'un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union européenne était très attendu, notamment par la patronne de l'Awex, l'agence wallonne des exportations, Pascale Delcomminette. Le montant des échanges s'élève à 3 milliards d'euros par an. Le Royaume-Uni, c'est même le cinquième client wallon avec principalement des produits pharmaceutiques. "C'est clair que, a priori, c'est un bon accord pour nos entreprises puisque on échappe au 'no-deal' et donc ça veut dire, déjà dans un premier temps, que les entreprises n'auront pas de barrières tarifaires, de droits de douane par rapport à leur flux de biens et de services vers le Royaume-Uni et inversement".
Même constat pour Bart Buysse, le patron de Fevia, la fédération de l'agro-alimentaire belge. Il représente 700 cents entreprises de produits alimentaires et de boissons. Le montant des exportations s'élève, lui, à 2 milliards d'euros par an, en espérant qu'il n'y ait pas trop de paperasse. "Il y aura quand même des déclarations de douane à faire, le fait qu'il y aura quand même certains contrôles, certains certificats au niveau sanitaire qui vont être requis. Maintenant, il y a beaucoup d'entreprises qui passent vers le Royaume-Uni en 5 ou 6 heures. Si là, à un certain moment, on parle de 25 ou 26 heures pour des produits frais, des produits périssables, ce sera un drame, ça c'est clair".
A noter que le montant total des exportations belges vers le Royaume-Uni se chiffre à 32 milliards d'euros.
Le test grandeur nature est programmé au 1er janvier. Et tous croisent les doigts pour ne pas rester coincés à la frontière. Ils espèrent en tout cas rouler à gauche le plus rapidement possible et continuer sans trop de tracasseries à exporter vers ce client qu'est le Royaume-Uni.
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