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Le Dr Mark Schmidt, accusé d'être l'architecte en chef du réseau de dopage sanguin dans l'affaire dite "Aderlass", n'a pas souhaité s'exprimer mercredi à l'ouverture de son procès à Munich, mais devrait s'expliquer plus tard dans les débats, ont affirmé ses avocats.
Le médecin est accusé d'avoir dirigé pendant plusieurs années un vaste réseau international de dopage, avec des clients notamment dans le cyclisme et les sports d'hiver nordiques. Il comparaît depuis mercredi avec quatre coaccusés.
"Nous accusons ce médecin du sport et ses assistants d'avoir utilisé commercialement et en bande organisée des agents dopants", a lancé la procureure en chef Anne Leiding à l'ouverture du procès: "Si ces faits sont avérés, nous nous attendons à ce que le principal contrevenant soit condamné à plusieurs années de prison".
Vingt-six journées de débat sont prévues et le jugement pourrait être connu avant Noël.
Le Dr Schmidt, 42 ans, est en détention préventive depuis 16 mois. Selon l'acte d'accusation, il a aidé des athlètes à se doper "au moins depuis fin 2011", dans "un nombre de cas encore inconnu".
Les experts du dopage s'interrogent sur les révélations qui pourraient sortir de ce procès. Pour l'heure, 23 athlètes de huit nations ont été identifiés, mais certains supposent que le réseau était beaucoup plus étendu.
L'affaire a éclaté publiquement le 27 février 2019, lorsque la police autrichienne a procédé à une spectaculaire descente sur le site des Championnats du monde de ski nordique, dans le Tyrol autrichien. Cinq athlètes ont été arrêtés sur le champ. Simultanément, Mark Schmidt a été interpellé par la police allemande à Erfurt (centre).