Partager:
Les conséquences économiques de la crise du coronavirus doivent être un "dernier avertissement" pour une Formule 1 "pas saine et pas durable", a estimé le team principal de McLaren Andreas Seidl mercredi.
"Je pense que la crise que nous traversons est le dernier avertissement pour un sport qui n'était pas sain et pas durable auparavant et a désormais atteint un point où nous avons besoin de changements drastiques", a déclaré l'Allemand lors d'un point presse virtuel.
Des déclarations qui interviennent alors que McLaren appelle à réduire le plafond budgétaire que devront respecter les écuries à compter de la saison prochaine de 175 à 100 millions de dollars (environ 160 à 90 millions d'euros).
"Le plus important est de franchir cette prochaine grande étape, dont nous pensons qu'elle est absolument nécessaire compte tenu de toutes les pertes financières auxquelles nous serons confrontés cette année", a plaidé le dirigeant à la veille d'une nouvelle réunion entre la F1, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et les dix équipes.
S'il ne voit "aucun signe que la F1 puisse ne plus exister l'an prochain", Seidl s'inquiète d'un "risque de perdre des écuries si nous n'agissons pas maintenant".
"Si nous prenons les bonnes décisions, la Formule 1 pourrait être plus durable à l'avenir et en meilleure santé par rapport à ce qu'elle était ces dernières années", poursuit-il. "En fin de compte, cela devrait contribuer à améliorer le sport et le spectacle, ce qui est dans l'intérêt de tous et des fans".
L'ancien dirigeant de Porsche en endurance estime également qu'il est "trop tôt" pour avoir une idée d'une éventuelle date de reprise de l'activité dans les usines ou des Grands Prix, pas plus que de l'ampleur des pertes que subira son écurie.
Par mesure d'économie, la F1 observe actuellement une trêve estivale anticipée et rallongée et le changement de règlement technique prévu en 2021 a été reporté à 2022, ce qui signifie que les monoplaces seront les mêmes la saison prochaine.
Le plafond budgétaire prévu pour 2021 "va être abaissé", avait assuré le 9 avril le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), Jean Todt, qui convient que "la compétition automobile, à commencer par la F1, coûte trop cher".
Les neuf premiers GP de 2020 ont été annulés (Australie, Monaco) ou reportés sine die (Bahreïn, Chine, Vietnam, Pays-Bas, Espagne, Azerbaïdjan, Canada). Celui de France est en sursis. De son côté, le GP de Belgique n'aura pas lieu à la date prévue, le 30 août, a confirmé jeudi son promoteur, au lendemain de la décision du gouvernement belge d'interdire les événements de masse jusqu'au 31 août.