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"Si je voulais continuer à pratiquer le saut à la perche, je n'avais pas d'autre solution. Je ne bénéficie d'aucun statut d'athlète de haut niveau (non renouvelé fin 2018), ni de contrat d'athlète professionnelle et je ne pouvais pas pratiquer la médecine, car il aurait fallu que je l'exerce entre 50 à 60 heures par semaine, avec des gardes, pendant deux ans (pour devenir médecin généraliste) ou 4, 5 ou 6 ans pour acquérir une spécialité".
Elle a donc emprunté une caravane pour se rapprocher de son coach néerlandais Robbert-Jan Jansen installé à Vught au Pays-Bas, parce qu'elle n'avait pas non plus les moyens de faire l'aller-retour en voiture.
Si on ajoute qu'elle a été privée de son sport pendant dix mois de mars 2018 à janvier 2019, à la suite d'une blessure au tendon d'Achille, on comprend que Fanny Smets soit contente d'être présente au Qatar, même avec des ambitions raisonnables.
"Je pense que je peux battre mon record (4m51). Si je ne le bats pas, il est clair que de toute façon je n'irai pas en finale", qui se jouera selon elle autour des 4m65-4m70.
L'athlète du CABW ambitionne aussi de décrocher sa place aux Jeux Olympiques l'année prochaine. "Si je me qualifie ce sera via le 'ranking'. Je suis 35e ou 36e (43e du classement IAAF non nettoyé, ndlr), et ils prennent les 32 premières. Je n'ai pas envie d'arrêter sans avoir été au bout des choses".
Une belle définition de la passion.