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Maxime Preud’homme et Maxime Ferraris ont grandi ensemble. Ils sont des personnes "lambdas" comme ils disent. Au fil de leur amitié, les deux jeunes travailleurs se sont lancés dans de nombreux challenges et le dernier en date est certainement le plus fou : relier Arlon à Oslo, à vélo.
Courageux mais pas téméraires, les deux amis ont opté pour des vélos électriques. "On s’est dit que déjà rien que pour nous tirer nous-mêmes ça ne va pas être facile" en rigole Maxime Preud’homme. En plus de leur propre poids, il leur faudra tirer deux remorques, pour leurs affaires et pour les déchets qu’ils comptent ramasser au passage. Car, oui, leur objectif est aussi écologique.
Tout au long de leur parcours de 1400 km, ils ramasseront des déchets. Ils iront ensuite les déposer dans des centres de tri dans les villes où ils s'arrêteront. "C’est aux générations comme les nôtres de commencer à agir, d'essayer d'inverser la tendance".
Une fois à Oslo, ils rejoindront l'île de Svalbard au Pôle Nord, là où les dégâts du réchauffement climatique sont clairement visibles. Une ile qu’ils espèrent rejoindre par la mer. "On se donne 2-3 jour à Oslo pour trouver un pêcheur qui pourra nous emmener là-bas, sinon on sera obligé de prendre l’avion."
Les 2 Maxime recueilleront des témoignages, des vidéos et des photos qu'ils comptent bien partager sur les réseaux sociaux ensuite. Le but étant "d’avoir des images frappantes, et même choquantes, il faut aller là où ça se passe, là où les endroits sont le plus impacté [par le réchauffement climatique]".
Ils sont bien conscients qu'il va falloir tenir le rythme : 1400 km, à raison de 70 à 100 km par jour, sur une longueur d'un mois. « On est pas du tout des habitués de vélo. » Raconte Maxime Preud’homme. "Depuis que le projet est au point on s’entraine beaucoup. Là moi par semaine j’essaye de faire 3x du vélo d’intérieur quand il pleut et sinon je prends le vélo de mon grand-père et je vais faire des tours de 50-70 km. Sinon je vais nager deux fois par semaine, je cours aussi une à deux fois par semaine et puis un peu de musculation."
Une aventure où ils seront tous les deux ensemble, 24h sur 24h, ce qui mettra sans doute, à certains moments, leur amitié à l'épreuve. "De la fatigue il y en aura, c'est certain... Des tensions, je ne pense pas car on se connait assez bien".
Et le 2e Maxime d'ajouter : "Pour le moment, je fais une petite formation, je dors de temps en temps chez lui, histoire de me former pour la suite. J'espère juste qu'il ne ronfle pas trop".
Le voyage débutera le 1er juillet jusque mi-aout "quelque chose comme ça. Et alors ça nous laisse le temps de travailler sur le montage et de le montrer pour la rentrée."
Le montage en question, fait partie du troisième aspect de leur voyage : l’éducation. "On veut créer un petit film/documentaire et le montrer dans les écoles ici. J’avais envie de montrer aux élèves que ce chemin du changement existe si on y croit et qu’on le veut. On veut montrer qu’on ne doit pas être des gens qui bossent pour Ushuaïa ou pour National Geographic pour faire des projets comme ça."
Pour eux, l’objectif de cette aventure, c'est aussi de faire passer un message : "On espère que les gens ne s'arrêteront pas au fait qu’on va ramasser des déchets. Car c'est aussi une façon de dire : Voyez ce que vous avez en vous, développez-le et c'est comme ça que vous serez heureux."