Partager:
Les cinq principaux grands championnats de football en Europe risquent un manque à gagner de près de 4 milliards d'euros en raison de la crise du coronavirus, suivant une analyse effectuée par le cabinet d'experts comptables KPMG.
C'est la Premier League qui risque d'être la plus impactée. Si le championnat anglais, pour l'heure suspendu, ne devait pas reprendre cette saison, la perte est estimée à 1,1 ou 1,2 milliard d'euros. La Liga en Espagne passerait à côté de 650 ou 750 millions d'euros, la Série A, en Italie, entre 550 et 650 millions d'euros et la Ligue 1 française entre 300 et 400 millions d'euros.
Les montants sont évalués sur la base des rentrées que les clubs n'auraient plus au niveau des assistances, des droits télévisés et du merchandising. Au niveau des dépenses, "les économies réalisées sur les coûts des déplacements, d'organisation des rencontres avec les services de sécurité, des stewards, les nettoyages restent relativement limitées", explique aussi Paul Adriani du service d'analyse sportive de KPMG.
"La perte la plus importante concerne les droits de diffusion, c'est en général la moitié du manque à gagner", ajoute encore Adriani. "Il y a aussi des contrats sponsoring liés aux performances avec des bonus à la clé en cas de qualification et même d'ailleurs des amendes en cas de relégation. Reste à savoir aussi si les clubs continuent à payer les joueurs. La crise aura aussi un impact sur eux, sur leur valeur et sur le marché des transferts de façon globale".
Adriani pense aussi qu'il est important que toutes les compétitions soient terminées pour juillet, "car les contrats avec les joueurs se terminent en général le 30 juin. Et, en outre, il faut déterminer les classements qui ont une influence sur la participation européenne, avec à la clé d'énormes enjeux financiers".