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"Vous avez rendu fier tout un pays parce que vous gagné ensemble (...) parce que vous avez marié l'excellence individuelle avec le sens irréprochable du collectif", a déclaré le chef de l'Etat dans la salle des fêtes de l'Elysée où trônait le trophée de la Coupe du monde.
Dans un long discours de 45 minutes devant de nombreux responsables du monde du football et quelques jeunes, Emmanuel Macron est revenu sur "l'épopée" ayant mené au "jour de gloire" du 15 juillet 2018 lorsque les Bleus ont vaincu en finale la Croatie 4-2 à Moscou, en rappelant que, avant la compétition, la presse était "méfiante" et le public "sceptique".
"Avec les tripes"
En présence de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), ou encore de Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à Didier Deschamps, qui est "entré au Panthéon mondial" du football après avoir été "l'homme des grandes victoires françaises de ces 30 dernières années".
"C'est un honneur, un privilège, un moment émouvant que l'on partage avec nos proches", a réagi le sélectionneur, déjà décoré en 1998 et élevé cette fois au rang d'Officier de la Légion d'honneur.
Le président de la République a ensuite salué un à un les joueurs, comme Kylian Mbappé, "la révélation de ce Mondial (...) que la Terre entière nous envie".
"Lukaku s'en souvient"
Emmanuel Macron a aussi adressé un mot à Samuel Umtiti, buteur face à la Belgique en demi-finale de la Coupe du Monde, et a par la même occasion chambré Romelu Lukaku. "En cassant la démarche comme je l’ai dit tout à l’heure, vous avez sans doute inventé la manière la plus iconique de cette Coupe du monde de célébrer un but et une victoire. Vous avez été un roc défensif sur lequel les attaquants les plus athlétiques se sont heurtés. Je pense que Lukaku s’en souvient, lui aussi. Comme je l’évoquais tout à l’heure, vous n’avez jamais mis un genou au sol et avez été au rendez-vous tout au long de cette compétition”.
Il a enfin exprimé sa fierté que les Bleus aient entonné la Marseillaise "spontanément", "avec les tripes", dans les vestiaires. "Vous avez fait de notre hymne votre hymne", donnant ainsi "la plus belle leçon d'éducation civique à la jeunesse de France", selon lui.
Olivier Giroud y a ressenti "une immense fierté". "Cela nous a rappelé énormément de souvenirs", a dit l'attaquant, tandis qu'Antoine Griezmann a souligné un moment "exceptionnel" car le président "a eu les mots pour chacun et a pris son temps pour nous".
Avant cette réception, plus sobre que celle organisée à l'Elysée directement après le Mondial, le chef de l'Etat avait accueilli le président de la Fifa Gianni Infantino, qui a signé un accord avec l'Agence française de développement (AFD) pour soutenir des projets de développement du ballon rond en Afrique, notamment pour les filles.
Après avoir déjeuné avec les joueuses de l'équipe de France avant la Coupe du monde féminine qu'elles ouvrent vendredi à Paris contre la Corée du Sud, il participera dans la soirée au cocktail d'ouverture du 69e Congrès de la Fifa au Grand Palais.
