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Interrogé sur la qualité du jeu belge sur les trois matches de poule, le Catalan a préféré retenir le positif. "Je pense que le football est avant tout une question d'opinion", a répondu Martinez mardi en conférence de presse à Tubize. "En comptant les matches de qualification, nous avons gagné 13 rencontres de suite. Dans la phase de poule, nous avons joué trois matches contre trois adversaires au style opposé. Nous avons également affronté deux nations hôtes. Le seul point négatif, c'est la blessure de Timothy Castagne".
La blessure du joueur de Leicester est évidemment un coup dur pour l'entraîneur catalan qui a profité du match contre la Finlande pour tester Leandro Trossard dans ce rôle de latéral. "Leandro a été incroyable car il n'a jamais joué à ce rôle. Il a fait preuve de discipline dans son travail défensif et d'un gros volume de jeu. À l'entraînement, il avait montré une bonne entente avec Jérémy Doku en zone offensive et cela s'est vu contre la Finlande".
Le gros point de satisfaction de ce premier tour de compétition est bien évidemment les retours d'Axel Witsel, Kevin De Bruyne et Eden Hazard qui ont tous les trois joué 90 minutes lundi. "Si vous m'aviez dit avant le tournoi qu'ils auraient tous les trois joué 90 minutes lors du troisième match de groupe, j'aurais été enchanté", a réagi Martinez. "En ce qui concerne Eden, il a encore besoin de rythme mais il a l'air de prendre du plaisir sur le terrain. Je ne m'inquiète pas sur le fait qu'il va être décisif. Il est bien physiquement et nous verrons s'il débutera le huitième de finale".
La titularisation de Romelu Lukaku était incertaine face à la Finlande mais le sélectionneur national a finalement décidé de l'aligner lundi. "Romelu récupère très vite et c'est un joueur qui a besoin de rythme de match. De plus, il est important de ne pas casser l'élan d'un attaquant. Il ne veut pas s'arrêter de jouer et il a marqué un but. L'idée était également de le voir dans notre jeu avec Eden Hazard et Jérémy Doku à ses côtés. Je pensais le sortir après son but annulé mais j'ai préféré attendre pour ne pas le sortir sur un moment de frustration".
Le Catalan a également fait le point sur sa défense après avoir aligné trois trios défensifs différents en trois matches. "Notre défense dépendra de l'adversaire. J'ai une entière confiance envers les cinq défenseurs et en Leander Dendoncker qui peut dépanner à ce poste. Nous sommes prêts pour ce qui nous attend pour la suite".
Deux jours de repos supplémentaires
En terminant première du groupe B, la Belgique ne connaîtra son adversaire en huitièmes de finale de l'Euro que mercredi soir. "C'est quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler et nous devons l'accepter. Nous regarderons tous les matches pour prendre toutes les informations nécessaires", a déclaré Martinez.
Si la Finlande termine parmi les quatre meilleurs troisièmes, les Diables Rouges affronteront la Suisse en huitièmes de finale. Dans le cas contraire, le troisième du groupe E (Suède, Slovaquie, Espagne, Pologne) ou du groupe F (Allemagne, France, Portugal, Hongrie) se dressera sur la route de la Belgique. Ces deux groupes disputeront eux leur dernière journée mercredi soir et les Diables pourraient potentiellement bénéficier de deux jours de repos supplémentaires que leur adversaire.
"C'est un détail qui peut compter dans un tournoi", a assuré Martinez. "Dans notre match contre la Finlande, nous avons pu voir que notre adversaire avait hérité d'un jour de repos en plus. Un jour peut faire une grande différence dans un tournoi. C'est pour cette raison qu'il est important d'avoir un groupe de 25 joueurs et d'impliquer tout le monde".
Deux jours supplémentaires que le staff des Diables Rouges compte mettre à profit pour recharger les batteries. "Aujourd'hui et demain (mardi et mercredi, ndlr.), nous allons surtout nous concentrer sur la récupération et revoir nos matches pour voir comment nous pouvons devenir meilleurs. À partir de jeudi, nous commencerons la préparation pour notre huitième de finale".
Un huitième de finale que la Belgique disputera à La Cartuja, le stade olympique de Séville, dont l'état de la pelouse fait actuellement débat en Espagne. "J'ai entendu que le terrain ne répondait pas aux attentes mais qu'il y avait du mieux pour le deuxième match. Le terrain devrait également être en meilleur état pour le match de l'Espagne mercredi (contre la Slovaquie, ndlr.). Nous nous entraînerons dessus samedi avant le match et nous verrons à quoi il ressemble. Nous espérons que ce sera une bonne surface de jeu".