Partager:
Le ranger travaillant au parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, a vu sa photo faire le tour du monde. Il explique dans quelles conditions elle a été réalisée. "Je les guidais quand nous avons été les promener. Nous devons les lâcher pour qu'ils soient un peu à l'aise. Ils étaient de curieux de savoir ce qui se passait. Ils se sont levés. Et quand ils se sont levés, j'ai pris mon téléphone parce que je ne voulais pas manquer l'image, c'était exceptionnel. Je les ai vus évaluer la situation et ce que j'aime avec les gorilles, c'est qu'ils sont très chers pour nous et ils obéissent à nos ordres. Quand ils m'ont vu prendre mon téléphone, ils ont laissé ce qu'ils faisaient, ont observé l'appareil photo et ont vu ce que je faisais. C'est pour cela que les gorilles nous ont donné une si bonne image qui a fait le tour du monde."
"Ils nous surprennent toujours"
Amoureux des gorilles, Mathieu Shamavu continue. "Ces animaux nous surprennent toujours, qu'ils soient dans leur environnement naturel ou ici, au centre Senkwekwe. Même dans leur environnement naturel, ils peuvent le faire (se mettre debout sur deux jambes). Vous voyez, ils peuvent marcher un ou deux mètres sur leur deux jambes, mais ces animaux sont tellement habitués, ils aiment imiter et faire ce que les gens font. C'est pour cela que les gens qui ne vivent pas avec eux, qui ne sont pas toujours à côté d'eux, ne peuvent pas comprendre qu'ils sont magnifiques. Ces animaux ont tendance à suivre les comportements humains."
Chaque jour, ces rangers risquent leur vie pour protéger la faune exceptionnelle du parc, y compris les derniers gorilles des montagnes en danger de disparition dans le monde. "Nous vivons avec ces gorilles, nous les connaissons, nous les prenons en photo. Nous sommes toujours ensemble, nous les nourrissons, nous les promenons, nous les accompagnons dans leur environnement naturel, nous sommes en charge de leur sécurité. C'est pour cela que les gorilles sont habitués à nous, leurs gardiens, et à personne d'autre, ni les journalistes, ni les visiteurs ne pourraient prendre cette photo."
