Les enquêteurs ont trouvé, chez l'un des deux hommes inculpés, du matériel utilisé lors d'activités d'airsoft. Il s'agit d'un hobby un peu particulier qui consiste à "jouer à la guerre" à plusieurs, en utilisant des répliques d'armes plus vraies que nature. Un reportage de Mathieu Col et Emmanuel Talarico.
Des armes de type "airsoft" se trouvaient chez un des deux suspects placés sous mandat d'arrêt suite aux menaces d'attentats à Bruxelles. L'airsoft est un jeu utilisant des répliques d'armes à feu propulsant des billes en plastique de 6 ou 8 mm. Il s'agit d'une activité pratiquée par des milliers de personnes en Belgique. Certains magasins sont spécialisés dans cette activité. La vente des répliques d'armes est libre sous présentation d'une carte d'identité. Les autres conditions sont laissées à l'appréciation du vendeur. "Les gens qui ont un vocabulaire qui nous plait pas, on refuse. On ressent ça. On est commerçant, mais on est avant tout humain. On sait que ces gens-là sont peut-être mal intentionnés mais on ne peut pas le certifier", a expliqué Gionvanni Rapisarda, directeur d'Airsoft Team au micro de Mathieu Col pour RTLinfo 13h.
Pour "jouer à la guerre"
Mais l'airsoft c'est aussi des répliques de scènes de guerre avec des déplacements tactiques ou l'utilisation de blindés. Tout est fait pour "jouer à la guerre" mais avec des munitions inoffensives. Mais le fairplay et la sécurité sont la base de cette activité. "Ici, les gens viennent s'adonner à leur passion, mais c'est très encadré", a précisé Gionvanni Rapisarda.
L'airsoft nécessiterait donc plus d'encadrement mais il n'existe pas de fédération en Belgique. Il n'y a donc aucun moyen de contrôler les joueurs. Les répliques pourraient servir à d'autres activités que celles de loisirs.
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