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Jusqu’à présent a Woluwé Saint Pierre, pour inscrire son enfant dans une crèche communale, il fallait indiquer le nom du père et de la mère sur un formulaire. Dorénavant il y aura deux parents, sans distinction de genre. Une décision de l'échevine Ecolo Caroline Lhoir, prise à l’issue d’une rencontre. "Une rencontre avec deux papas, qui dans le cadre de ma fonction d'échevine de la Petite enfance, sont venus me rencontrer, pour me dire qu'en remplissant ce formulaire dans le cadre d'une adoption, ils ont dû presque tirer au sort pour voir lequel des deux allait remplir la case 'maman'. Suite à cela, ils ont par ailleurs reçu un courrier qui s'adressait à madame et monsieur. Donc on a simplement souhaité être pragmatiques, et adapter ce formulaire aux différentes réalités de structures familiales".
Que chacun puisse s'y retrouver
Des structures familiales qui aujourd'hui dans bien des cas ne correspondent plus au schéma traditionnel père-mère-enfant. Le défi qui se présente est donc d’adapter les formulaires administratifs. "Il y a des familles où il y a deux papas, deux mamans. Il y a des familles où il y a une maman sans papa, il y a des couples qui sont séparés, des couples recomposés, des enfants qui sont malheureusement sans père ou sans mère parce qu'ils sont décédés. Pour faire face à cette diversité de la parentalité, réfléchir à adapter les formulaires pour que ce soit inclusif, pour que chacun puisse s'y retrouver, sans être confronté à des termes comme 'père' ou 'mère' ou 'papa' ou 'maman' est une bonne chose effectivement", estime Patrick Charlier, directeur d'Unia, le centre fédéral pour l'Egalité des chances.
"C'est ouvrir la porte à plus que l'enseignement"
Faut-il généraliser ces modifications apportées aux formulaires ? Peut-on imaginer une législation contraignante ? Si poser la question semble logique, y répondre n’est pas simple. "C'est ouvrir la porte à plus que l'enseignement, parce que finalement, ici, on est dans un cadre scolaire, mais on peut parler des cours de sport, des différents clubs dans lesquels les enfants sont inscrits, même des cartes de bibliothèque, on peut aller très loin à ce niveau-là, donc ça toucherait beaucoup d'aspects différents, en plus que celui lié à l'enseignement", selon Daphné Renders, chargée de mission à la FAPEO (Fédération des associations de parents de l'enseignement officiel).
D'autres communes pourraient emboîter le pas
L’initiative de Woluwé-Saint-Pierre pourrait servir d’exemple. D'autres communes bruxelloises, Ixelles, Watermael-Boisfort, seraient sur le point de modifier également leurs documents administratifs.