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Actuellement à Bruxelles à l'occasion d'un conseil européen centré sur le problème de la Grève, le président français s'est exprimé sur l'attaque terroriste survenue vendredi matin dans une usine classée Seveso du département de l'Isère lors d'une conférence de presse. Voici l'intégralité de sa déclaration.
"Je suis sorti du Conseil européen dès que l'on apprenait l'attentat qui a eu lieu ce matin juste avant 10h00 à Saint-Quentin-Fallavier dans l'Isère. Cet attentat, c'est un véhicule conduit par une personne, peut-être accompagnée d'une autre, et qui, à vive allure, se projette sur cet établissement classé Seveso et contenant des bouteilles de gaz. L'intention ne fait pas de doute, c'est de provoquer une explosion. L'attaque est de nature terroriste dès lors qu'il a été retrouvé un cadavre décapité avec des inscriptions.
Au moment où je parle, il y aurait un mort et deux blessés. Le ministre de l'Intérieur s'est immédiatement rendu sur place avec le procureur. L'individu suspecté d'avoir commis cet attentat a été arrêté et identifié. Des moyens de gendarmerie considérables ont été déployés. Les sites Seveso ont été protégés encore davantage et toutes les dispositions sont prises pour éviter tout drame supplémentaire et prévenir toute action.
Le ministre de l'Intérieur va s'exprimer juste après mon intervention pour donner des informations utiles et rien que des informations utiles car l'enquête est en cours et vous savez qu'elle a été confiée au parquet anti-terroriste.
Dans ces moments, il faut avoir d'abord une expression de solidarité à l'égard de la victime. Cette solidarité, elle m'a été également adressée au Conseil européen de ce matin. Chacun se souvient ce qui s'est produit dans notre pays et pas seulement dans notre pays.
Il y a une émotion. Mais l'émotion ne peut pas être la seule réponse. C'est l'action, la prévention, la dissuasion. Et donc la nécessité de porter des valeurs et de ne pas céder à la peur, jamais, et d'être à la hauteur de toutes les circonstances, ne pas créer de divisions inutiles, de suspicions qui seraient intolérables. Bref, de faire le travail que les Français attendent de nous: les protéger, et en même temps établir la vérité, éradiquer les individus qui sont responsables de tels actes.
Je vais quitter le Conseil européen après cette expression devant vous, j'en ai prévenu mes collègues, et je tiendrai un conseil restreint à l'Elysée cet après-midi à 15h30. Nous aurons à ce moment-là d'autres éléments, toutes les informations, et nous prendrons si c'est nécessaire d'autres mesures.
Enfin, je vous l'ai dit, le suspect a été arrêté et il est identifié. Les enquêtes sont en cours et je laisse les autorités chargées de ces enquêtes donner des informations, même s'il doit y avoir aussi, vous le comprendrez bien, une part de discrétion pour assurer l'efficacité de nos services. Je vous remercie de votre compréhension".