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Bonne nouvelle dans la lutte contre le réchauffement climatique: des scientifiques, parmi lesquels le Belge Jean-François Bastin, ont découvert que la surface des forêts en zone aride est beaucoup plus importante qu'on ne le pensait. 467 millions d'hectares supplémentaires n'avaient pas été détectés par les satellites.
Ces forêts représentent le dernier rempart face à la désertification grandissante des zones arides. Mais d’après une étude présentée actuellement en Italie par le Professeur Jean-François Bastin, il ressort que notre connaissance de leur surface réelle était jusqu’à présent très imprécise.
"Ce qu'on a trouvé en premier c'est qu'elles occupaient une superficie beaucoup plus importante. C'est l'info principale qui ressort de notre étude. C'est particulièrement le cas dans les zones les plus arides, en Afrique et en Australie", a confié Jean-François Bastin, expert en écologie forestière à l'ULB/FAO.
Jusqu’à présent, les images prises du ciel n’étaient pas suffisamment précises pour permettre une évaluation détaillée. Grâce à une approche innovante, l’équipe du chercheur belge a recoupé les données de plusieurs satellites. Cela a permis d’obtenir des images de bien meilleure qualité et donc d’interpréter beaucoup plus précisément les surfaces réellement occupées par ces forêts.
Les conclusions sont impressionnantes puisque celles-ci occuperaient 467 millions d’hectares de plus qu’estimé précédemment. L’impact d’une telle découverte est énorme, notamment au niveau des perspectives de reforestations. "Tant qu'on arrive pas à détecter de la végétation à un endroit, c'est difficile de savoir si la zone est propice pour la reforestation ou non. Maintenant qu'on a développé cette approche, cela nous permet d'essayer d'identifier dans ces zones arides des zones qui sont propices à la reforestation", a-t-il ajouté.
Mais ce n’est pas tout, la surface bien plus étendue de ces forêts pourrait jouer un rôle sur les modèles liés au réchauffement climatique. Les arbres sont en effet des consommateurs de CO2, et leur présence en plus grand nombre pourrait signifier une estimation revue à la baisse de ce gaz dans notre atmosphère.