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La prolongation des réacteurs de Doel 1 et 2 n'était "plus nécessaire", selon test-Achats, qui estime qu'avec la Convention conclue lundi soir entre l'Etat belge et Engie (ex-GDF Suez), "le consommateur continuera à payer le prix fort".
"Alors que les deux gros réacteurs fissurés que sont Doel 3 et Tihange 2 seront remis en service et que la prolongation des deux petits réacteurs nucléaires que sont Doel 1 et 2 n'était plus nécessaire dans le cadre de la sécurité d'approvisionnement, le gouvernement a décidé de poursuivre dans le nucléaire", dénonce Test-Achats mardi dans un communiqué.
Selon l'organisation de défense des consommateurs, le gouvernement fédéral ferme ainsi la voie aux investissements dans le renouvelable. "Dans un tel climat, inutile de dire que les investisseurs ne vont pas se bousculer à notre porte", affirme Test-Achats.
"Aujourd'hui, avec tous ses réacteurs opérationnels, le producteur dominant pourra de nouveau dicter sa loi sur le marché de l'énergie. Lui seul profitera des bénéfices liés à l'utilisation de cet outil de production bon marché, tandis que le consommateur continuera à payer le prix fort, basé sur le gaz, puisque c'est la dernière unité de production mise en oeuvre pour couvrir la demande qui détermine le prix du marché. Certes, le bénéfice d'Electrabel sera soumis à taxation, mais avec l'ensemble du parc nucléaire de nouveau opérationnel, le montant prélevé sera largement insuffisant. Un véritable cadeau fiscal du gouvernement", conclut Test-Achats rappelant que cette décision a été prise "dans un contexte où la TVA sur l'électricité vient de passer de 6% à 21%."
La convention conclue lundi soir permet à Electrabel de prolonger les centrales de Doel 1 et Doel 2 moyennant une contribution de répartition nucléaire moins élevée.