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Les syndicats ont entamé vendredi à 11h30 une nouvelle réunion avec les directions des chemins de fer belges, la deuxième depuis le début de la grève sur le rail lancée mercredi à 22h00. "Nous voulons négocier au finish. Je suis venu avec mes tartines", a souligné Michel Abdissi, le secrétaire général de la CGSP-Cheminots. "Notre revendication principale reste le retrait de la circulaire sur les jours de crédit", a également indiqué Marianne Lerouge, responsable générale du secteur rail de la CSC Transcom.
"Ces jours de crédit ne sont pas des jours de congé, contrairement à ce que les directions laissent entendre", a poursuivi Mme Lerouge. Ils compensent le fait que les cheminots ne sont pas payés pour toutes les heures de travail, a-t-elle expliqué. "La réglementation existe depuis 20 ans, elle restera en l'état", a embrayé Michel Abdissi.
"J'espère que les CEO seront présents à la réunion, ce serait une marque de respect", a-t-il ajouté.
En cas d'accord à l'issue de la négociation, celui-ci devra être avalisé par la base pour que la grève prenne fin, ont également indiqué les deux responsables syndicaux.
Les ailes flamandes ACV Transcom et Acod Spoor, bien que n'ayant pas appelé à la grève, sont également présentes.
La grève trouve son origine dans une circulaire de HR Rail, l'employeur juridique du personnel de la SNCB et d'Infrabel, visant à réduire les "jours de crédit". La mesure annoncée avec effet rétroactif dès le 1er janvier 2016 consiste à ne pas comptabiliser les jours où les cheminots ne travaillent pas dans le calcul des jours de crédit, sorte de jours de récupération. Selon les syndicats, cette mesure est injuste car les jours de crédit compensent le fait que les cheminots reçoivent un salaire correspondant à un travail de 36h/semaine alors qu'ils en prestent 40.