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Le ministre de la Mobilité, François Belot, est "ouvert au fait qu'on suspende la circulaire pour autant que simultanément les syndicats suspendent leurs actions de grève". Dans la foulée, les directions des chemins de fer se sont dites également prêtes à suspendre la circulaire litigieuse sur les jours de crédits, à certaines conditions. Mais les syndicats ont déjà fait part de leur refus: ils ne suspendront pas la grève car les conditions demandées par les directions des chemins de fer belges leur semblent désavantageuses.
"Vu la situation actuelle et afin de ne pas mettre en péril les négociations en cours", l'employeur juridique de l'ensemble du personnel des Chemins de fer belges est prêt à suspendre la fameuse circulaire qui a provoqué une grève à la SNCB. Plus tôt cet après-midi, le ministre de la Mobilité, François Belot, s'est dit "ouvert au fait qu'on suspende la circulaire pour autant que simultanément les syndicats suspendent leurs actions de grève".
Le ministre Bellot propose lui aussi de suspendre cette circulaire
En déplacement en Suisse, "le ministre a rappelé qu'il était un homme de dialogue", a indiqué sa porte-parole. "Il faut une concertation qui permette un vrai dialogue portant sur un objectif partagé de gains de productivité. On peut prendre du temps pour trouver éventuellement d'autres solutions (que celle proposée par la circulaire)", selon François Bellot. Le ministre n'est, lui, pas directement associé à la concertation qui réunit HR Rail et les représentants syndicaux.
Comment ont réagi les syndicats à ces annonces?
A première vue, l'annonce du ministre et des directions des chemins de fer belges semble séduisante pour les syndicats. Mais ceux-ci ont déjà fait savoir leur déception. Les directions des chemins de fer belges ont parlé "de suspendre la circulaire litigieuse, mais toujours de manière conditionnée. On fait du surplace", a déploré Michel Abdissi, secrétaire général de la CGSP Cheminots. "Nous aurions été prêts à accepter la proposition du ministre Bellot, mais on nous a répondu que la concertation sociale devait se faire autour de la table", a expliqué Marianne Lerouge, responsable générale du secteur rail de la CSC Transcom.
Selon les syndicats, les directions de la SNCB, d'Infrabel et de HR Rail, contrairement au ministre Bellot, ne plient pas sur leur volonté de diminuer les jours de crédit au bénéfice des travailleurs.
Cette circulaire est le point de discorde
Les syndicats contestent une circulaire qui a réduit le nombre de jours de crédit en compensation des heures supplémentaires. Ce système avait été négocié en 1996 dans le cadre d'une augmentation du nombre d'heures à prester sur la semaine sans revalorisation salariale. La direction, à la recherche de gains de productivité, est revenue sur cet accord en estimant qu'il n'était pas normal que les jours d'indisponibilité pouvaient être comptabilisés dans le paquet de jours compensé par des crédits.