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Le cdH lâche le PS: voici les scénarios possibles

Le président du cdH ne veut plus gouverner avec le parti socialiste dans les gouvernements des entités fédérées. Hier, il a provoqué un véritable séisme politique. Après l'émotion et la surprise, la soirée a été longue: ça discute en coulisses, et à tous les étages. Antonio Solimando et Sébastien de Bock nous expliquent comment le cdH peut rebattre les cartes ce matin sur Bel RTL.

La Belgique s'offre une belle crise politique à la veille de l'été, déclenchée par Benoit Lutgen. Après l'émotion et la surprise, la soirée a été longue. Ca discute en coulisses, à tous les étages, et d’abord en interne, dans chaque parti, sur la tactique à adopter, explique Antonio Solimando: "La trame de fond, c'est de savoir ce que chaque parti aurait à gagner ou à perdre, en entrant dans un gouvernement".


Distance et prudence

Au MR, en soirée, le parti a mandaté officiellement Olivier Chastel, le président pour prendre les contacts avec "le CDH et les autres formations qui veulent incarner le changement": "Cette tournure est importante, elle laisse penser que le scénario privilégié des libéraux est de laisser le PS dans l'opposition.Ce n'est qu'ensuite, que le MR jugera si les conditions sont réunies pour entamer de véritables négociations".

En interne, ça discutait hier également chez Ecolo: "Ici, c'est plus que de la prudence, les verts semblent douter de la sincérité du CDH, notamment, à vraiment changer les pratiques politiques".

Chez Défi, le président Olivier Maingain était à l'étranger. Il rentre ce matin et réunira ses troupes dans la foulée. "Les premières impressions, laissées par l'ancien FDF, c'est ici aussi une attitude distante, vis à vis du CDH et de son coup de com', ce sont les termes employés"


Quelles majorités possibles?

Quelles coalitions sont-elles possibles dans les gouvernements? Comment les trois majorités pourraient se reformer? En Wallonie, il y a 75 députés au Parlement. Il en faut donc 38 pour former une majorité. L'orange bleue est donc mathématiquement possible : MR et cdH disposeraient de 38 sièges, une majorité courte qui pourrait être renforcée par Ecolo, à moins évidemment que le MR ne décide de tendre la main au PS. La violette reste la majorité la plus solide, côté wallon, avec 55 sièges.

En fédération Wallonie-Bruxelles, MR et cdH seraient obligés de trouver un troisième partenaire pour former une majorité : DéFi ou Ecolo. Sauf si, là aussi, les libéraux décident de se tourner vers les socialistes.


Le PS pourrait malgré tout rester à la manœuvre 

Reste la Région de Bruxelles, où la situation est plus compliquée. DeFi, le parti d'Olivier Maingain semble incontournable. Une majorité MR-Défi est possible, reste à choisir avec qui. cdH et Ecolo disposent chacun de 8 sièges.

Mais le PS pourrait rester à la manœuvre dans la capitale. Une majorité PS - DéFi - Ecolo serait forte de 42 sièges sur les 36 nécessaires côté francophone. Et ici, aussi, la violette, est toujours envisageable : MR et PS disposerait alors de 39 sièges.

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