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Raoul Hedebouw, le député fédéral PTB et porte-parole du parti, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Le PTB cartonne dans le Grand Baromètre RTL-Le Soir. Martin Buxant essaye d’en savoir un peu plus sur les desseins du parti d’extrême gauche.
Martin Buxant: Vous n’avez jamais exercé de responsabilités tant au niveau régional que fédéral. Est-ce que vous n’êtes pas un peu dans le domaine du "Y a qu’à, faut que" ?
Raoul Hedebouw: Non, on est prêt à prendre nos responsabilités. Moi je rappelle quand même qu’à Borgerhout par exemple nous avons fait une coalition avec le sp.a et Groen contre la N-VA.
M.B.: Et est-ce que côté francophone vous feriez des compromis avec les partis de gauche, par exemple le parti socialiste et si oui, sur quoi, dans quelles domaines?
R.H.: Compromis: oui. Compromission: non. Soyons très clair. Si c’est pour pouvoir appliquer l’austérité européenne et je rappelle que les quatre partis traditionnels francophones ont voté le traité d’austérité européen. On ne va pas retrouver le PTB pour entrer dans ce type de gouvernement.
M.B.: Sur la réduction du temps de travail ou sur la taxation des plus fortunés...
R.H.: Il y a des projets effectivement. Moi je suis content de voir aujourd’hui que l’ensemble des partis se réclamant de la gauche sont ouverts à un débat sur la réduction du temps de travail. Ce sont des combats communs qu’on peut et qu’on doit mener.
M.B.: Et là vous pourriez adoucir vos positions pour trouver des compromis avec la gauche?
R.H.: A partir du moment où ce type de revendications puisse être payée par les plus riches en Belgique et pas par les travailleurs, ça je crois que c’est l’une des lignes de démarcations essentielles. Il y a 12.000 nouveaux millionnaires par an en Belgique. Il y a la blinde de pognon qui se concentre dans une petite partie de la population. A partir du moment où des partis sont d’accord d’aller chercher l’argent où il se trouve, nous on est partie prenante.
M.B.: Si un jour le PTB arrive au pouvoir, qu’est-ce que vous nationalisez en premier lieu?
R.H.: Je crois que c’est très important, le secteur énergétique et Electrabel. Je ne comprends pas aujourd’hui...
M.B.: Donc les centrales nucléaires, par exemple?
R.H.: Oui, on continue à dépendre pour toute notre politique énergétique d’un monopole comme Electrabel qui se fait des milliards sur notre dos et en plus qui empêche la transition énergétique. Il est temps aujourd’hui que la démocratie s’installe au niveau du secteur énergétique. Et que l’Etat et la collectivité reprennent ses responsabilités dans le secteur.