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L'armée belge est-elle impliquée dans des frappes aériennes qui ont fait des victimes civiles à Mossoul en Irak? Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête préliminaire sur deux incidents potentiels. L'opposition elle réclame la plus grande transparence. Loic Parmentier et Michel Herinckx expliquent la polémique pour le RTL INFO 19H.
17 mars dernier, les bombardements de la coalition internationale ont fait 140 victimes civiles à Mossoul, en Irak. Hier, alors que les résultats d’une enquête sont toujours attendus, un journaliste correspondant du journal britannique The Guardian annonce l’implication d’avions belges dans cette bavure. "Le Pentagone confirme un bombardement le 17 mars à Mossoul, 140 civils tués, avec avions américains, français, belges et anglais impliqués". Mais aujourd’hui, cette information n’est pas confirmée par le Pentagone.
Néanmoins, en Belgique, l’opposition demande des explications au ministre de la Défense. "Le ministre doit nous expliquer comment c’est possible, parce que c’est contraire à ce qu’il a dit depuis deux ans. Il dit que les avions belges prennent des grandes précautions, et que jusque maintenant, nous n’avons connu aucune victime", explique Dirk Van Der Maelen, député fédéral sp.a, à notre journaliste. "Si une commission se réunit, j’y serai, pour le reste, assez de petits jeux politiques. Jusqu’à présent je n’ai pas connaissance d’un tel rapport du Pentagone", a déclaré Steven Vandeput, ministre de la Défense N-VA.
Fin mars, le ministre de la Défense était justement au côté des pilotes belges engagés dans la coalition contre le groupe terroriste Etat islamique. Il a visité la base aérienne qui accueille les 6 F-16 actuellement en mission. Lors de ce voyage, une équipe de RTL INFO avait pu rencontrer le commandant du détachement, un homme qui expliquait comment les avions belges évitaient les victimes civiles. "On peut voler à 10 kilomètres et observer des personnes, et comme les images sont transmises aux troupes au sol, on est 100% sûrs qu’on observe et qu’on attaque les personnes qu’on doit engager", confiait-il.
Les 6 F-16 belges continueront leur opération en Irak et en Syrie jusqu’à la fin du mois de juin.