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Le parti Ecolo a dévoilé mardi à la presse son bilan interne et ses comptes annuels consolidés pour démontrer la "diffamation" dont s'est rendu coupable à ses yeux le rapporteur de la commission parlementaire de contrôle de la comptabilité des partis politiques, David Clarinval (MR).
La commission avait approuvé lundi son rapport annuel 2014, qui mentionnait une réserve faite par le réviseur d'entreprises au sujet d'Ecolo. Cette réserve porte sur l'inscription en "fonds affectés" et non en "provisions" de montants destinés au plan social d'accompagnement des licenciements consécutifs à la défaite électorale de 2014, et qui sont dès lors étalés sur 2015. M. Clarinval y voit un "maquillage" des comptes pour près de 2 millions d'euros, alors que ces comptes ont bien été approuvés par le réviseur indépendant et que la Cour des comptes a confirmé ses conclusions, souligne Ecolo.
"Cette accusation totalement sans fondement est de l'ordre de la diffamation, c'est affligeant de la part d'un député sans doute en mal de visibilité et qui n'a visiblement pas compris le rapport de la Cour des comptes", a commenté le co-président d'Ecolo Patrick Dupriez. Une telle attitude jette non seulement le discrédit sur le réviseur qui a approuvé les comptes et viendra tout expliquer en commission, mais "c'est aussi mauvais pour l'ensemble des partis qui, s'ils suivent M. Clarinval, vont s'écharper dans un combat de catch de boue, aux dépens de la démocratie".
Ecolo a demandé au président du MR Olivier Chastel de corriger le tir. Les Verts examineront comment marquer leur défiance envers M. Clarinval, éventuellement via le règlement de la Chambre ou en termes de diffamation, encore que l'intéressé est protégé par son statut de parlementaire, a fait observer la co-présidente Zakia Khattabi. A l'avenir, ils réfléchiront à la meilleure inscription comptable pour éviter de prêter le flanc à une réserve du réviseur.