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Dans un échange la veille des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016, les kamikazes Najim Laachraoui et d'Ibrahim El Bakraoui expliquent ce qu'ils comptent faire le lendemain. La police a pu mettre la main sur cet enregistrement de 10 minutes, dont La Libre Belgique, la Dernière Heure, De Standaard, Het Nieuwsblad relatent ce samedi la retranscription.
"Il faut s'infiltrer et en dernière minute on déclenche tout en même temps Inch'Allah"
"La situation est telle qu'on ne peut plus, on ne peut plus retarder quoi que ce soit, tu vois. On doit travailler le plus vite possible et on a décidé de travailler Inch'Allah demain mardi 22 mars", déclare au cours de la conversation M. Laachraoui. La discussion porte ensuite sur l'utilisation de plus de 100 kilos d'explosif TATP et sur les cibles, l'aéroport et les lignes de métro. "Un frère nous a donné comme information qu'en matinée, il y a des vols américains, des vols russes, des vols israéliens. On va essayer de les toucher. Le problème c'est que... Si on utilise les kala, vu qu'on n'a pas beaucoup de chargeurs, etc. On va commencer à frapper dans la foule et ils vont fuir et il y a les militaires, il y a des trucs. Donc on s'est dit que pour faire le... un maximum de victimes, il faut s'infiltrer et en dernière minute on déclenche tout en même temps Inch'Allah", poursuit M. Laachraoui.
Ibrahim El Bakraoui affirme aussi qu'ils se sentent cernés et qu'ils craignent d'être arrêtés à tout moment : "On est en train de travailler dans la précipitation".
Les jours précédents, l'assaut a été donné contre la planque de Forest et Salah Abdeslam a été arrêté. Sur l'ordinateur portable retrouvé dans une poubelle de la rue Max Roos, les enquêteurs ont aussi retrouvé une lettre de revendication adressée au gouvernement, enregistrée sur l'appareil la veille des attentats à 22h43.