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Vladimir Pouline est venu de Russie pour contrôler les bovins belges: "On n’avait jamais vu ça, un vétérinaire d'Etat envoyé de là-bas"

C’est une première: des bovins de la race blanc-bleu-belge ont quitté ce matin la Belgique pour la Russie. C'est un nouveau marché qui s’ouvre pour le secteur bovin belge. Et les Russes prennent la chose très au sérieux puisqu'ils ont envoyé, en Belgique, des vétérinaires chargés de contrôler les animaux avant leur départ. Sébastien Prophète et Damien Loumaye se sont rendus à Gelbressée pour le RTLINFO 13H.

Un vétérinaire russe est en Belgique depuis 28 jours, depuis la mise en quarantaine de ses 27 vaches et taureaux. Sa mission : s’assurer que les contrôles nécessaires soient bien réalisés, que les bovins soient en excellente santé. "On n’avait jamais vu ça. C’est un vétérinaire d’Etat qui est envoyé de là-bas pour venir superviser. Je ne sais pas si ça continuera comme ça mais c’est la première fois qu’on exporte, donc ils sont très pointilleux, mais c’est très bien fait et ils regardent vraiment ce qu’ils font", explique Pierre Tasiaux, vétérinaire à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), à notre journaliste.

Dans les mains du vétérinaire belge, la preuve que les russes sont exigeants. Les certificats d’exportation sont particulièrement détaillés. "Le vétérinaire russe a mis son agrément par rapport à cette certification". Les blancs bleus sélectionnés proviennent de 7 élevages différents de Wallonie. Lundi, ils seront en Russie.


"Un pourcentage de viande intéressant à l’abattage"

Vladimir Pouline a fait le déplacement jusqu’en Belgique, il est le responsable de la ferme qui achète les bovins. "Si nous achetons des bovins de cette race, c’est parce que nous estimons que qu’elle possède un bon patrimoine génétique et qu’elle fournit un pourcentage de viande intéressant à l’abattage", explique-t-il.


"La Russie est en sous-production de viande"

Ses projets: l’élevage, dans un premier temps. Puis l’achat et la vente, dans son pays, de semences de la race belge. "La Russie est en sous-production de viande, ça c’est la première des choses. Le consommateur russe demande de plus en plus à manger de la viande et la Russie est similaire à l’ensemble des pays sur lesquels nous travaillons aujourd’hui, c’est une demande permanente de qualité", détaille Alain Hogge, directeur général de Belgian Blue Group. 


95% de la production de semences de la race blanc bleu belge sont exportées dans une cinquantaine de pays. Un nouveau marché s’ouvre aujourd’hui, épargné par l’embargo russe : celui-ci ne concerne pas le commerce de bovins destinés à la reproduction. 

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