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Stade "Matmut Atlantique": 2 millions de déficit, pas de renégociation du PPP

Stade "Matmut Atlantique": 2 millions de déficit, pas de renégociation du PPP
Le Matmut Atlantique avant le quart de finale de l'Euro entre l'Allemagne et l'Italie, le 2 juillet 2016Mehdi FEDOUACH
 
 

Le stade "Matmut Atlantique" de Bordeaux a accusé un déficit de 2 millions d'euros pour sa deuxième année d'exercice, a indiqué jeudi Bernard Hagelsteen, président de la société exploitante, demandant une renégociation du partenariat public-privé (PPP) avec la mairie, qui lui a adressé une fin de non-recevoir.

"Nous réalisons un chiffre d'affaires de 19 millions d'euros, qui est conforme au contrat initial pour ce qui est des redevances, qui est un peu au-dessus concernant l'activité d'entreprises, et un peu en-dessous pour les partenariats et le +naming+ du stade. Cela donne un déficit de deux millions d'euros", a expliqué Bernard Hagelsteen dans un entretien au quotidien Sud Ouest.

"Mais une activité qui démarre n'est pas forcément équilibrée dès le début", a reconnu le président de SBA, la société qui exploite le stade inauguré au printemps 2016 et qui a accueilli cinq rencontres de l'Euro-2016 de football en juin et juillet.

Selon le président, pour redresser les comptes, il faudra réaliser "toutes les économies possibles et chercher à augmenter le "volume d'activité" avec notamment "plus de matches, plus de spectateurs, de concerts, de congrès..."

"Il faut aussi reconsidérer certains des engagements pris en conséquence des dépenses par rapport à la ville. Nous devons chercher le moyen, la formule, la solution pour rééquilibrer le contrat", a-t-il estimé.

Une demande qui a reçu une fin de non recevoir de la mairie: "Il est hors de question de renégocier. En 2011, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a signé un contrat où SBA a apposé sa signature. Ceux qui ont signé ont proposé eux-mêmes ce modèle économique, ils savaient à quoi s'attendre. Nous appelons au respect de la signature et de la parole donnée", a indiqué à l'AFP Nicolas Florian, adjoint aux finances à la mairie.

"Il semble qu'il y ait eu moins de manifestations que prévu, en dehors du football et du rugby. J'imagine que ce déficit est conjoncturel", a-t-il indiqué, se disant par ailleurs "content du stade". "C'est une belle réalisation, bien exploitée, qui participe à l'économie de la ville et à son rayonnement", a-t-il insisté.

D'un coût total estimé à 183 millions d'euros (hors taxes), le stade de Bordeaux a été financé par un partenariat public-privé signé en octobre 2011 entre les groupes de BTP Vinci et Fayat, et l’État, la mairie, les collectivités (à l'exception du département de la Gironde) et les Girondins.


 

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