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Cette enquête, ouverte vendredi, a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Elle vise également les chefs de "traitement de données à caractère personnel sans autorisation", "enregistrement ou conservation de données personnelles faisant apparaître directement ou indirectement les origines raciales ou ethniques" et "collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite", selon cette source.
Un collectif de médias européens, dont Mediapart et Envoyé Spécial en France, a révélé le 8 novembre que de 2013 au printemps 2018, la cellule de recrutement du PSG avait mentionné des critères ethniques dans ses fiches d'évaluation de jeunes joueurs, classés comme "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain".
Après ces révélations, la Ligue des droits de l'homme (LDH) avait porté plainte contre X pour "discrimination" et pour "collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques". Le PSG avait plaidé pour sa défense que le fichage ethnique en son sein avait été le fruit d'une "initiative personnelle du responsable" de la "cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile-de-France". Soit Marc Westerloppe, parti en début d'année civile à Rennes (ouest).
Mais le quotidien L'Equipe a produit un document selon lequel des critères ethniques apparaissent aussi sur des fiches de la cellule Ile-de-France. Le PSG, qui a remis jeudi soir son enquête interne à la ministre des Sports Roxana Maracineanu, a assuré qu'il n'y avait "pas eu de cas avéré de discrimination", malgré l'existence d'un fichage ethnique, et annoncé "des mesures visant à renforcer les pratiques éthiques" en son sein.