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Olivier Schoonejans: Etes-vous connu de la même manière ici en Belgique qu'en France ou au Canada ?
Roch Voisine: "La Belgique est un peu similaire parce qu'il y a aussi tout le côté flamand qui était très réceptif à mes chansons en anglais. Ce sont des cultures qui sont différentes. J'ai été présentateur TV chez moi, je ne l'ai jamais été ici. En fait, je pense que j'ai commencé comme présentateur TV. C'est un peu différent, au niveau du répertoire aussi. Dans l'ouest du Canada, un concert acoustique n'est pas du tout la même chose qu'ici. Le matériel est très différent, mais j'aime ça. J'aime devoir m'adapter tous les soirs. Je ne suis pas le genre d'artiste qui ferait trois mois dans un endroit. J'aime me déplacer et aller vers les gens. La formule acoustique est extraordinaire pour ça parce qu'on va dans des endroits où on ne pourrait pas aller si on avait une grande équipe."
Olivier Schoonejans: En 1994, vous étiez l'invité du journal pour parler de votre nouveau single. On ne parle plus de ça aujourd'hui… Cela a tellement changé?
Roch Voisine: "Notre métier a terriblement changé. Je pense que le mot "terrible" est assez bien placé. La façon dont on fait ce métier a complètement changé. Je suis un privilégié parce que les concerts, ça ne se copie pas. Vous pouvez venir avec une caméra mais ce ne sera jamais comme l'expérience. Ça ne se sent pas de la même façon. J'ai un public qui me suit depuis des années, ici en Belgique, comme chez moi ou en France. Merci parce que c'est ce qui me permet aujourd'hui de faire mon métier. Je suis un privilégié de cette génération parce que ce n'est pas comme ça pour tout le monde."