Accueil People

Des hommes armés font irruption sur le tournage d'un clip de Booba et ouvrent le feu: 3 personnes blessées

Une quinzaine de personnes munies de battes de base-ball et d'armes à feu ont surgi sur le lieu de tournage d'un clip du rappeur Booba à Aulnay-sous-Bois vers minuit mardi, faisant plusieurs blessés, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information d'Europe 1.

Des hommes armés qui débarquent en pleine nuit sur le tournage de son clip et font plusieurs blessés: le rappeur Booba fait à nouveau parler de lui à la rubrique faits divers mercredi, un an après une rixe médiatique à l'aéroport d'Orly avec son rival Kaaris.

Vers minuit mardi, une quinzaine de personnes, munies de battes de base-ball et d'armes à feu, ont surgi sur le tournage du clip d'une nouvelle chanson dans une zone industrielle d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, ont expliqué à l'AFP des sources proches de l'enquête, confirmant une information d'Europe 1.

Plusieurs personnes ont été blessées: le réalisateur du clip et un technicien ont été frappés à coups de pieds, de poings et de battes, selon une source policière. Une autre personne a été touchée par balles à la cuisse. Elle a été hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger.

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête. Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.

Booba, 42 ans, n'était pas sur place au moment des faits, selon ces sources. Lundi soir, le "Duc de Boulogne", du nom de la ville où il a été élevé, s'était rendu dans une cité de Nanterre pour tourner des plans du clip de ce nouveau morceau "Glaive", sorti il y a deux semaines, avec le réalisateur Chris Macari.

Des images du tournage nocturne dans la cité Pablo Picasso ont été partagées sur les réseaux sociaux. On distingue notamment des pitbulls et un boxeur originaire de la ville, Bilel Jkitou.

Dans ce morceau, il s'en prend au rappeur belge Damso, avec qui il est en froid à l'instar d'autres rappeurs français.

Sur le réseau social Instagram, où il compte 4,2 millions d'abonnés, Booba a réagi mercredi en postant une vidéo où il apparaît l'air moqueur et les yeux écarquillés, devant un écran de télévision rapportant l'attaque.


Habitué des "clash"

Booba, qui vit à Miami, est un habitué des "clash" avec d'autres stars du rap. L'un de ses principaux rivaux est le rappeur Kaaris, originaire de Sevran, la ville voisine d'Aulnay-sous-Bois.

En août 2018, une violente rixe avait éclaté entre les deux hommes en plein aéroport d'Orly, sous les yeux des passagers ébahis. Les images avaient fait le tour des médias et des réseaux sociaux.

Les deux stars, placés trois semaines en détention provisoire, avaient été condamnées à 18 mois de prison avec sursis et 500.000 euros d'amende pour cette bagarre.

Ils n'ont pas cessé depuis de se lancer des piques. Ils s'étaient donné rendez-vous en novembre en Suisse pour un combat d'arts martiaux mixtes (MMA) censé régler leurs différends. Mais les autorités suisses ont annoncé le 16 août avoir annulé l'autorisation initialement donnée pour le combat.

Dans une autre affaire l'opposant au rappeur Rohff, la cour d'appel de Paris a confirmé en juin la condamnation à cinq ans de prison de Rohff pour des violences aggravées commises en 2014 dans la boutique parisienne de Booba, et ordonné son incarcération immédiate.

Sur le modèle de Jay-Z aux Etats-Unis, Booba a rapidement diversifié ses activités: deux labels, la marque de vêtements Unkut, une marque de whisky et de parfum

Tout en muscles et en tatouages, Élie Yaffa dit Booba, a écoulé plus de deux millions de disques en neuf albums et cinq mixtapes depuis 2002. Ses textes, violents et misogynes pour ses détracteurs, ont été encensés par La Nouvelle revue française, qui le comparait à Céline en 2003.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

La tombe du frère de Caroline a été retirée: "C'est de ma faute, je suis dévastée"

Chaque année, avant le 1er novembre, Caroline se rend sur la tombe de son frère. Un moment de recueillement important, qui ne sera plus possible à l'avenir. Début d’année, la quinquagénaire oublie de renouveler la concession. Lorsqu’elle s’y rend il y a quelques jours sur place, la tombe a disparu. "Je veux témoigner pour que cela ne se reproduise pas". Elle se confie anonymement avec Caroline comme prénom d’emprunt. Vos témoignages