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Son sauvetage coûterait plusieurs dizaines de millions d'euros. Il n'aura pas lieu. La disparition de cet édifice caché dans la forêt de Houyet (Namur) devrait bientôt démarrer. Avec lui, c'est la trace de merveilleux souvenirs de vacances qui s'en va.
Le message qui suit, le créateur de
Comme des milliers d'autres gamins (parmi lesquels un certain André Maes qui avait témoigné en 2015 dans l'émission Images à l'Appui, voir ci-dessous), cet homme a sans doute passé des vacances dans ce décor de conte de fée aussi appelé château Miranda et qui, entre les décennies 50 et 80, faisait office de centre de vacances pour les enfants des cheminots de la SNCB.
Au même moment, alors que cet adieu tombait sur Facebook, une quarantaine de nostalgiques ou de défenseurs du patrimoine de la région se rassemblaient devant le portail de l'édifice néo-gothique érigé au début du XXe siècle pour manifester leur opposition à sa destruction imminente. Parmi ceux-ci se trouvaient peut-être Maxime et Hervé qui nous avaient contactés ces derniers jours
Aucun investisseur
Ces ultimes contestations semblent vouées à l'échec. Aucun investisseur ne s'est montré prêt à lâcher les millions d'euros nécessaires pour racheter et restaurer le château du comte de Liedekerke-Beaufort (on évoque la somme de 25 millions d'euros nécessaires pour la remise en état).
La Région wallonne a délivré le permis de démolir le mystérieux monument caché dans la forêt sur le territoire de Houyet, dans la province de Namur. Un des motifs invoqués est le risque d'accident car de fréquents visiteurs s'introduisent dans cet endroit envoûtant qu'un journal suisse, La Tribune de Genève, avait même désigné comme l'un des 40 plus beaux lieux oubliés du monde. "On pleurera sa disparition, ça ne fait aucun doute", regrettait un habitant du village de Houyet interrogé en 2014 par notre journaliste Jimmy Meo lors d'un premier reportage RTL info (à revoir ci-dessus) diffusé après que la demande de destruction avait été faite par la famille de Liedekerke.
Un démontage plutôt qu'une destruction sauvage
Certains subodoraient l'arrivée des bulldozers ce lundi 24 octobre. Mais ce n'est pas le cas. Nous avons joint l'échevin des Travaux de la commune. Selon lui, les travaux proprement dit ne devraient pas démarrer avant quelques jours. Récemment en contact avec l'entreprise de démolition, il nous a également révélé que la demeure serait démontée "pièce par pièce" afin de récupérer les plus beaux éléments architecturaux. Cette façon de procéder devrait étendre la durée du chantier à plusieurs mois. L'échevin Jean Hyat nous a aussi précisé avoir indiqué à l'entreprise que l'évacuation des déchets ne pouvait pas se faire par le village mais par des chemins de campagne. Selon nos confrères de SudPresse, l'entreprise de démolition était occupée ce lundi à préparer les accès. L'opération de destruction en tant que telle débuterait jeudi.