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A Verviers, un conseiller communal socialiste a dérapé en comparant, sur sa page Facebook, Israël... à l'Etat islamique. La communauté juive s'est insurgée. Le PS, lui, a immédiatement condamné ces propos jugés "inacceptables". L'élu devra d'ailleurs s'expliquer prochainement devant les instances de son parti.
A Verviers c’est le dérapage. Saïd Naji, conseillé communal PS a appelé au boycott d’Israël. Dans une publication sur les réseaux sociaux, il compare les violences inhumaines commises par Daesh à celles infligées en Israël. Il s’est depuis défendu de ces propos auprès de son parti. "Ce qu’il m’a expliqué, c’est qu’il est assez marqué par la brutalité de l’armée israélienne en Palestine et qu’il a trouvé que peut-être on n’en parlait pas beaucoup et que c’est pour ça qu’il a posté ça sur Facebook", a expliqué Alexandre Loffet, président de l’Union socialiste communale de Verviers, au micro de Fanny Dehaye pour le RTLinfo 13H.
"Je suis simplement horrifié"
Ce couac qui touche directement le conflit israélo-palestinien n’est pas une première. Du côté de la communauté juive, c’est l’indignation. "Je suis simplement horrifié et malheureusement, ce sont des exemples encore de ce que nous dénonçons, d’une nouvelle forme d’antisémitisme. J’attends de la part des partis politiques et particulièrement du PS, où ce genre de dérapage est relativement fréquent, des mesures extrêmement fortes par rapport à ce genre de déclarations", a réagi Serge Rozen, président du comité de coordination des organisations juives de Belgique, au micro de notre journaliste Jean-Pierre Martin.
"Toute comparaison avec un état démocratique est tout à fait absurde"
L’Union socialiste communale de Verviers condamne aussi ces propos et elle a demandé au conseillé de retirer sa publication. "Toute comparaison avec un état démocratique est tout à fait absurde et donc c’est vraiment quelque chose qui ne peut pas être accepté. On ne peut pas comparer un adversaire qui attaque la démocratie partout où elle se représente à un état démocratique", a affirmé M. Loffet.
Saïd Naji sera entendu prochainement par une commission de vigilance qui se prononcera sur d’éventuelles sanctions contre le conseiller.