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Carnavals: le port du masque sera interdit à Bastogne et à Nivelles

Conséquence inattendue des récents événements liés au terrorisme: plusieurs villes modifient leur règlement communal concernant les prochains carnavals.

A Bastogne et Nivelles, le port du masque sera interdit lors du cortège de carnaval pour que chacun puisse être identifié. A Malmedy, c'est une ordonnance de police qui interdira tout déguisement qui pourrait s’avérer choquant d’une manière ou d’une autre. Cette ordonnance permettra aux forces de l’ordre d’écarter du cortège ou même du centre-ville toute personne dont le déguisement serait jugé provoquant par rapport à la situation actuelle.


Les déguisements sont acceptés tant qu'on reste dans l'esprit du carnaval...

Jean-Paul Bastin, bourgmestre de Malmedy prévient qu’"un prophète, si c’est bon enfant, il n’y a pas de souci. Si jamais on est dans un caractère offensant délibérément on n’est plus dans l’esprit du carnaval. Un homme masqué détenu en tenue orange comme un futur supplicié et un bourreau à côté et avec des expressions qui se moqueraient de cette situation-là, on pourrait dire que nous sommes dans une situation de provocation inutile et d’augmentation de la menace."

Dans un magasin de costumes à Malmedy, la patronne Julie Livet, explique que certains articles ont été retirés des rayons comme par exemple : "la cagoule de bandit, qui a été commandée au mois de juin et qui restera en réserve."


Malmedy veut éviter de créer une situation explosive

Avant le grand cortège du 15 février, il y a plusieurs festivités, notamment les jeudis gras. Des photos prises ces jours-là avec d’éventuels déguisements inappropriés pourraient être publiés sur internet "et attirer la rancœur et la rancune de certains et on n’a pas envie de créer une situation plus explosive que ce qu’elle ne doit être", a déclaré le bourgmestre. 

Dans les sociétés folkloriques qui portent l’organisation et l’âme du carnaval, on prend du recul face à ce règlement. D'après Carlo Schauss, président d'une société folklorique, "Il n’est pas de tradition au carnaval de Malmedy d’imposer quoi que ce soit, d’interdire quoi que ce soit. Pendant la guerre du Golfe, il y a pas mal de carnavals qui ont été interdits. A Malmedy, on a fait le carnaval, car il se fait quoiqu’il arrive."

En 1962, une épidémie de variole a interdit l’organisation du cortège. L’esprit du carnaval s’est alors déplacé par petits groupes dans les cafés. 

Présence policière renforcée à Dolhain

A Dolhain, la bourgmestre Valérie Dejardin annonce que la présence policière sera renforcée à l'entrée de la Ville "qui sera fermée dès midi". Les chars devront proposer une thématique non-provocante et l'interdiction du masque, même dans le public, sera de rigueur. Le cortège devra quand à lui s'achever pour 18h00. Pour les cortèges du lundi des roses, le 16 février, les bourgmestres d'Eupen et de La Calamine n'ont pas encore officialisé de décisions. Des réunions doivent encore se tenir dans les prochains jours mais des mesures seront prises. "On est déjà attentif à la problématique des thèmes des chars et à celui des masques. Nous devrons aussi trouver des solution pour assurer la sécurité routière", prévient Louis Goebbels, le bourgmestre de La Calamine.

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