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Le tribunal du travail de Charleroi a condamné la ville de Thuin à verser aux pompiers volontaires un million d'euros, car ils se plaignaient d'être moins payés que leurs homologues professionnels lors des gardes. Reportage de Ludovic Delory et Aline Lejeune.
Les pompiers volontaires demandaient un alignement de leur rémunération depuis des années sur celles de leurs collègues professionnels. Le tribunal du travail de Charleroi leur a donné gain de cause.
"La rémunération des pompiers volontaires était fixée par des règlements organiques qui était différents d’une commune à l’autre. Ces règlements devaient respecter des règles fixées au niveau fédéral. Ce qui malheureusement n’était pas fréquemment respecté", explique Pierre Joassart, avocat des pompiers volontaires.
Une catastrophe budgétaire pour Thuin
La bataille juridique est gagnée mais cela ne fait pas les affaires de la ville qui doit couvrir les arriérés des 5 dernières années. Plus d’un million d’euros à débourser sur un budget total d’environ 17 millions. C’est une catastrophe. "Une grande partie du budget de la ville, c’est des salaires. Si on veut éviter la catastrophe, on doit trouver une solution à l’externe. Je ne dis pas qu’on la trouvera", déclare Philippe Blanchart, échevin délégué aux fonctions de bourgmestre.
La décision pourrait faire jurisprudence
La ville de Thuin a sollicité l’aide du centre régional d’aide aux communes mais elle n’est pas la seule à faire face au recours juridique des volontaires. La décision pourrait faire jurisprudence. "A partir du moment où une décision de justice a été prise selon laquelle la loi est supérieure à une décision conventionnelle, à ce moment-là pratiquement n’importe qui peut déposer plainte et obtenir gain de cause", affirme monsieur Blanchart.
Dossier à suivre dans d’autres casernes de pays. Notamment celle de Couvin, Nivelles ou Tubize.