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395 détenus pour 301 places seulement, la prison de Mons déborde. Mais plus pour longtemps. Dès aujourd’hui, un arrêté prévu par le bourgmestre de Mons impose de respecter la capacité de l’établissement pénitentiaire en accordant une marge de 25% de détenus supplémentaires.
"A partir d’aujourd’hui, la porte restera fermée et les services de police iront amener les détenus vers d’autres établissement", explique Axel Piers, le directeur de la prison de Mons.
"Le problème de surpopulation est accentué par l’état général de vétusté dans laquelle la prison de Mons se trouve", a déclaré Nicolas Martin, le bourgmestre de Mons (PS). "Il est plus que temps que la gouvernement procède à la construction d’une nouvelle infrastructure sécurisée et située hors de la Ville."
La surpopulation touche surtout l’aile des femmes. L’établissement en accueille 53 pour 27 places disponibles, ce qui accentue la tension et les comportements violents.
"La cohabitation et la proximité dans un endroit vétuste a tendance à générer des tensions", indique Axel Piers. "Le personnel pénitentiaire ne suit pas la surpopulation. Et au plus il y a de détenus, au plus, ils ont de boulot."
"Il pourrait y avoir des émeutes, des situations d’urgence avec des incendies par exemple ou des problèmes médicaux", ajoute Philippe Borza, commissaire de la zone de police Mons-Quévy. "Il pourrait donc y avoir un plan d’urgence et d’intervention avec un déploiement de tous les services de secours pour les lieux en question."
Effet domino de cet arrêté, en transférant les détenus, c’est la surpopulation qui se déplace d’une prison à l’autre. Actuellement plus de 10.500 personnes sont incarcérées en Belgique.