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C'est une information Bel RTL. L’Institut National de Criminologie et Criminalistique a été victime cette nuit d'une attaque. Seuls des dégâts matériels sont à déplorer: il n'y avait personne sur le site à cette heure-là. Cinq suspects ont été interpellés juste après les faits mais ont déjà été relâchés.
De nombreux habitants de Neder-Over-Heembeek, au nord de Bruxelles, ont été réveillés ce matin par un bruit d'explosion suivi de sirènes. Vous êtes d'ailleurs nombreux à nous avoir alertés via
Un laboratoire détruit
Selon notre journaliste Sébastien De Bock, présent sur place pour Bel RTL, les faits se sont déroulés peu avant 2h30 du matin. Un véhicule bélier a pénétré sur le site situé au N° 100 de la Chaussée de Vilvorde à Bruxelles, en passant au travers de 3 clôtures. Il s'est arrêté sur le parking de l'
Quelques heures après les faits, il apparaît que l'incendie criminel ne serait pas dû à une explosion, a-t-on appris de sources policières. Les auteurs auraient bouté le feu au laboratoire et ensuite à leur véhicule. La détonation entendue par les riverains était donc une conséquence de l'incendie criminel et non sa cause.
L'attaque n'a fait aucun blessé mais les dégâts sont importants. Le laboratoire incendié est "relativement touché", selon Dominique, un collaborateur de l'Institut au micro de Sébastien De Bock. Le porte-parole des pompiers de Bruxelles, Pierre Meys, donne plus de détails. "L'explosion a été fort violente. Des fenêtres du labo ont été éjectées à plusieurs dizaines de mètres."
L'institut n'était pas surveillé par un garde de nuit ou par un concierge et n'était pas non plus gardé par la police ou l'armée, a indiqué le directeur général de l'institution fédérale, Jan De Kinder. Le bâtiment, situé à Neder-Over-Heembeek, est cependant équipé de caméras de surveillance.
Qui et pourquoi?
L'attaque n'a pas été revendiquée et les motivations du ou des auteurs ne sont pas encore connues. Il pourrait à ce stade autant s'agir d'une attaque terroriste que d'une manoeuvre de truands pour faire disparaître des preuves. En conférence de presse à 11h15, le parquet a révélé qu'il y avait bien plusieurs auteurs. "Une enquête a été ouverte pour incendie volontaire et dégradation par explosion. Cinq personnes ont été arrêtées dans les environs immédiats juste après les faits. L’hypothèse d’un acte terroriste n’est pas confirmé à ce stade. Il va de soi que plusieurs individus auraient intérêt à faire disparaître des preuves. Le SEDEE est toujours sur place. L'expert en incendie du parquet descendra sur les lieux lorsque la sécurité y aura été assurée."
Le ministre de la Justice Koen Geens a expliqué sur Twitter qu’"on ne peut actuellement tirer aucune conclusion". Le parquet du procureur du Roi de Bruxelles a indiqué en début d'après midi que les cinq personnes arrêtées avaient été remises en liberté après audition. "A ce stade, il n'a été procédé à aucune inculpation", a précisé Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet.
Que fait cet institut?
L'Institut dépend du SPF Justice. Sa division "Criminalistique", dont un laboratoire a donc été touché, "identifie et analyse les traces de suspects et le modus operandi, aidant ainsi à retrouver les auteurs de crimes et à établir la charge de la preuve", peut-on lire sur le site de l'organisme.
Photo de Sébastien De Bock de Bel RTL
Photo envoyée par Adil Ben Ghanem à 2h34
Photo envoyée par Sabrina Albicocco à 2h27