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Le vin, Yannih Paton l’a découvert sur le tard. Cuisinier de formation, le jeune diplômé de tout juste 19 ans s’est vu remporter le titre du meilleur sommelier junior de Belgique. Il se souvient de ses professeurs qui lui ont confié ce secret: "On ne sait pas être un bon cuisinier si on ne connaît pas ses vins".
Originaire de Genappe, Yannih, récent vainqueur du concours du meilleur sommelier de Belgique dans la catégorie junior, a commencé ses études à l’école hôtelière de l’Institut Cardinal Mercier à Waterloo. Adolescent, il ne songeait pas au vin mais à la cuisine. Mais certains de ses professeurs l'ont sensibilisé au précieux liquide issu de la vigne. Son diplôme de restauration en poche, Yannih a poursuivi sa formation à l’Institut Notre Dame de Fleurus pour se spécialiser en sommellerie. Passant d’une grande maison à une autre, l'apprenti fait désormais grandir son expérience et son palais (L’Enquête du goût à Bousval, l’Amandier à Genval, l’Air du Temps à Liernu et la Villa Lorraine à Uccle). Le prix qu'il vient de décrocher sonne comme une première récompense pour ce curieux devenu passionné qui cultive lui-même un jardin potager de 120 m² pour récolter ses arômes.
Des mois de préparation
Organisé chaque année par la Gilde des sommeliers de Belgique, le concours voit s’affronter douze étudiants en sommellerie au cours de deux épreuves, théorique puis pratique.
Décanter un vin rouge, servir un Champagne et déguster des alcools à l’aveugle sont autant d’exercices qui départageront les candidats sur la dernière épreuve: "C'était un moment très stressant car participer à ce concours demande des mois de préparations", explique le jeune homme.
"Plus on connait des choses, plus on se rend compte qu’on ne connait rien"
Des conseils, le jeune champion de sommellerie 2016 en livre volontiers: "C’est l’humilité, la motivation et la détermination qui démarquent les bons éléments. Il faut garder à l’idée que tout le monde commence un jour à la même échelle."
Et de continuer: "Il faut vivre avec la nature et la laisser parler. Et toujours écouter les conseils des personnes plus expérimentées car plus on connaît des choses en sommellerie, plus on se rend compte qu’on ne connaît rien."