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Inquiétude des professionnels et des patients du groupe des hôpitaux Jolimont. Ils étaient plusieurs centaines à manifester en début de soirée devant l’hôpital de Tubize. Avec Nivelles et Lobbes, c'est l'un des sites touchés par un remaniement interne né de la réforme de soins de santé de la ministre Maggie De Block.
18h07, départ du SMUR avec un médecin embarqué. Dans quelques mois, ce type de départ fera partie du passé. Les ambulances qui traitent les urgences, envoyées par le 112 ne seront plus dirigées vers Tubize.
Ce qui provoque l'inquiétude des manifestants, citoyens et soignants.
"Je n'habite pas très loin donc, s'il devait arriver quelque chose à ma famille ou à moi, il y aurait un problème. Leur vie aussi est en jeu", souligne Corinne Florquin, infirmière aux urgences de Tubize.
"Il y a 15 jours, on a encore pris un jeune homme de 25 ans, un polytraumatisé. On l'a stabilisé, ce qui lui a permis de vivre. Il est à présent dans un autre centre. Si on avait dû attendre le SMUR d'une autre région, ce jeune homme ne serait plus là", assure Nathalie Bouchez, infirmière en radiologie à Tubize et déléguée syndicale CNE.
Les urgences de Tubize traitent 10.000 personnes par an, bien en dessous de la norme des 20.000, d'où les changements. Les patients valides continueront à être accueillis, pas les autres.
"Le SMUR et les véhicules médicalisés d'autres hôpitaux vont venir sur notre territoire"
"Le 112 emmènera les patients vers les hôpitaux les plus proches d'ici, c'est-à-dire Nivelles, Soignies et Halle", explique Lucien M'Bilo, médecin urgentiste à l'hôpital de Tubize. "Le SMUR et les véhicules médicalisés de ses hôpitaux-là, vont venir sur notre territoire en cas de nécessité. Il y a donc un décalage de 5-10 minutes maximum".
Autre remaniement à Tubize, plus d'hospitalisation de plus de un jour, comme à Nivelles en pédiatrie. Fin des accouchements à Lobbes et à Nivelles. Le groupe Jolimont préfère anticiper les économies.
"Il y a une note gouvernementale dans le cadre du budget 2017 donc, nous avons décidé de prendre des décisions plutôt que de sûbir", précise Alex Parfonry, directeur des sites de Tubize et Nivelles.
"On ne saura pas recaser tout le monde"
L'emploi ne devrait pas être en péril mais des reconversions sont en préparations. "On ne saura pas recaser tous les infirmiers smuristes, les sages femmes et infirmières pédiatrie", dénonce Nathalie Bouchez.
La population se mobilise avec des rassemblements et des pétitions signées par millier qui seront remise jeudi à Maggie De Block.