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Droguées, peau brûlée par le soleil, blessures cachées par de la peinture: voici les horribles conditions de vie des orques à SeaWorld

Droguées, laissées à l'abandon dans de petits bassins, ce sont les conditions de vie des orques à SeaWorld que dénoncent plusieurs personnes et organisations de défense des animaux.

Les parcs d’attractions aquatiques SeaWorld sont dans la tourmente. Une grand-mère de Caroline du Sud a porté plainte contre eux après s’être rendu au parc d’Orlando en 2013 et avoir vu l’état des animaux. Selon Joyce Kuhl, les orques sont droguées, on peint leurs blessures pour les cacher et elles sont laissées dans des piscines si peu profondes qu’elles ont la peau brûlée par le soleil.


Les brûlures sur leur peau seraient si vilaines que les employés seraient obligés de les recouvrir avec de l’oxyde de zinc noir

Dans sa plainte, Mme Kuhl affirme que les orques sont laissées dans des bassins d’un peu plus de 2 mètres de profondeur où elles passent le plus clair de leur temps à rôtir. Les brûlures sur leur peau seraient si vilaines que les employés seraient obligés de les recouvrir avec de l’oxyde de zinc noir. La grand-mère ajoute aussi que les animaux sont privés de nourriture pendant leurs entraînements. Elle demande que son ticket d’entrée et que celui des millions d’autres visiteurs du parc soient remboursés car leurs pratiques sont fausses, trompeuses et décevantes.


Elle a vu des orques se frapper la tête contre les parois de leur bassin et faire grincer leurs dents sur les murs et les sols

Dans une interview au Guardian,
Joyce Kuhl a expliqué avoir vu des orques se frapper la tête contre les parois de leur bassin et faire grincer leurs dents sur les murs et les sols jusqu’à ce qu’elles tombent ou jusqu’à ce qu’elles soient usées jusqu’à la pulpe. C’est la deuxième plainte de ce genre qui vise SeaWorld en moins d’un mois. Une autre a été déposée en Californie, accusant la compagnie de publicité mensongère quand ils affirment que leurs orques sont heureuses.


Peta vs. SeaWorld

La compagnie et des défenseurs des animaux se sont également livré une bataille sur les réseaux sociaux au sujet d'une campagne de SeaWorld sur le traitement des orques. SeaWorld a demandé à ses vétérinaires et aux entraîneurs de répondre sur les réseaux sociaux aux questions du public sur le traitement des orques à travers le mot-clé #AskSeaWorld (demandez à SeaWorld). Mais SeaWorld affirme que l'organisation Peta et d'autres défenseurs des animaux ont "envahi" les réseaux pour "noyer" les réponses. "Il n'est pas surprenant que les militants des droits des animaux, surtout Peta, aient envahi Twitter pour tenter d'empêcher les personnes qui ont des questions légitimes d'obtenir des réponses", a expliqué SeaWorld sur son site internet.


Des questions dérangeantes

"Jusqu'à maintenant, 70% des questions sont issues de Peta et d'autres organisations ou d'un +bot+ (un logiciel qui génère automatiquement des messages sur les réseaux). Il est regrettable que ces personnes tentent de noyer les réponses honnêtes et raisonnables en envahissant les réseaux sociaux avec des questions qui se répètent et des comptes fictifs", a poursuivi le groupe. Mais Peta assure que ces réactions sont "spontanées". L'initiative de SeaWorld "est contre-productive parce que les gens y ont vu l'occasion de dire à SeaWorld ce qu'ils pensent de la cruauté qui consiste à séparer les familles d'orques, à forcer les orques à nager en rond dans de petits bassins en béton pendant des années et à les droguer pour masquer le stress et la colère que leur cause la captivité", a réagi Colleen O'Brien, une responsable de Peta. Sur les réseaux sociaux, les questions adressées à SeaWorld sont par exemple "pourquoi les animaux sont-ils privés de nourriture à moins qu'ils ne se produisent?" ou "pourquoi engagez-vous des entraîneurs qui n'ont aucune expérience de la biologie marine?". L'an passé, SeaWorld avait admis que ses résultats avaient chuté, dans la foulée d'une campagne menée contre lui au sujet du traitement de ses orques.

La campagne a été lancée après la diffusion par une chaîne nationale d'un documentaire intitulé "Blackfish" ("L'orque tueuse" en France) à propos des orques en captivité. SeaWorld a ensuite annoncé son intention d'agrandir ses delphinariums.

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