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Crise des migrants - Migrants: l'accord entre l'UE et la Turquie ne doit pas être reproduit ailleurs

(Belga) "L'accord sur les réfugiés entre l'Union européenne et la Turquie a rendu les conditions de vie de milliers de réfugiés dangereuses et sordides et il ne doit pas être reproduit avec d'autres pays", affirme, mardi dans un communiqué, Amnesty International, alors qu'on approche du premier anniversaire de cet accord.

Cet accord qui date de mars 2016 et prévoit le renvoi vers la Turquie de migrants en situation irrégulière afin de réduire la migration vers l'UE, entraîne "un coût bien trop élevé sur celles et ceux qui en subissent les conséquences", estime Amnesty. L'organisation fait état des "conditions dangereuses et sordides" dans lesquelles vivent les migrants sur les îles grecques et évoque "des cas de renvois illégaux de demandeurs d'asile vers la Turquie, en violation flagrante de leurs droits au regard du droit international". "A l'entrée en vigueur de l'accord, tous les réfugiés et migrants ont automatiquement été placés dans des centres de détention", rappelle Amnesty. "Même si le régime de détention n'est plus aussi strict, les personnes qui se trouvent dans les camps ne sont toujours pas autorisées à quitter les îles. Elles sont contraintes de vivre dans la misère pendant des mois, dans des camps surpeuplés. Il n'y a pas d'eau chaude, l'alimentation est médiocre, les installations sanitaires sont insuffisantes et les soins médicaux inadaptés", selon Amnesty qui évoque encore des conditions de sécurité précaires. "Tant que la Turquie ne sera pas un pays sûr, l'UE devrait coopérer avec les autorités grecques pour transférer de toute urgence les demandeurs d'asile vers la Grèce continentale, et les gouvernements européens devraient leur permettre d'être relocalisés vers d'autres États de l'UE, conclut Gauri van Gulik, directrice adjointe du programme Europe d'Amnesty International. (Belga)

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