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Le rappeur américain Macklemore, cible de critiques des antigays parce qu'il va chanter un tube dédié à leur défense pendant la finale de la Ligue australienne de rugby à XIII, s'est dit jeudi d'autant "plus déterminé" à se produire.
Macklemore doit chanter son ode au mariage gay "Same Love", écrit avec Ryan Lewis, dimanche à Sydney lors du match qui mettra aux prises Melbourne Storm et les North Queensland Cowboys.
Mais cette perspective a suscité l'ire des conservateurs au moment où les 15 millions d'Australiens sont invités à se prononcer par vote postal sur la légalisation du mariage entre personnes du même sexe.
"Je reçois beaucoup de tweets de vieux blancs en colère en Australie", a déclaré le rappeur dans l'émission de radio américaine The Cruz Show. "Je crois qu'il y a une pétition pour m'interdire de jouer". Cela ne fait que le rendre "plus déterminé", a-t-il poursuivi.
Le vote postal sur le mariage gay, lancé le 12 septembre pour demander leur avis aux Australiens sur la base du volontariat, suscite des débats clivants.
De nombreuses organisations sportives se sont prononcées en faveur du "oui", y compris la Ligue nationale de rugby.
L'ancien Premier ministre conservateur Tony Abbott, fervent défenseur du "non", soutient une pétition qui demande à la Ligue de cesser de militer pour le mariage gay.
"Les fans ne doivent pas être soumis à une finale politisée. Le sport c'est le sport", a-t-il lancé sur Twitter.
Cette pétition a été lancée par Tony Wall, ancien joueur de la Ligue, et explique qu'il sera difficile de regarder un match "avec un hymne LGBTIQ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, intersexes et queer) en clou du spectacle".
Pour le moment, elle a recueilli 10.000 signatures.
Le ministre de la Justice George Brandis a apporté son grain de sel et jugé "étrange" que M. Abbott s'en prenne à Macklemore.
"Cette chanson est l'une des quatre qu'il va chanter je crois. C'est l'une de ses chansons les plus populaires et que pense que dire qu'il faut l'interdire est étrange", a-t-il déclaré.
Les résultats de la consultation, attendus à la mi-novembre, ne sont pas contraignants mais le gouvernement a promis d'organiser un vote au Parlement sur le sujet en cas de victoire du "oui".