L'affaire embarrasse jusqu'en en très haut lieu. Une dizaine de militaires belges seraient bloqués à Kindu, dans l'est de la RDC. Les autorités congolaises bloquent leur départ. Nos militaires y sont présents avec du matériel sensible que les Congolais souhaiteraient conserver. Une information RTL développée par Eric Van Duyse et Bruno Spaak.
Douze militaires belges sont coincés en République démocratique du Congo depuis plusieurs semaines. Il n’est pas possible de les rapatrier.
Il y a quelques mois encore, la collaboration avec l’armée congolaise fonctionnait pourtant plutôt bien. Nos soldats aidaient à former les militaires congolais.
Un arrêt brutal de la coopération militaire belgo-congolaise
Une aide précieuse qui s’est arrêtée brutalement. Le 14 avril dernier, le président congolais a ordonné l’arrêt de la coopération militaire belgo-congolaise, suite à une critique de notre ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, envers le choix du nouveau Premier ministre de Kinshasa, Bruno Tshibala.
Nos soldats doivent dès lors quitter le sol congolais. Mais, pas de chance, tous les C-130 belges, les avions de transport de la Défense, tombent en panne en même temps après l’emploi d’une mauvaise huile.
Des véhicules blindés, des armes, des munitions et du matériel confidentiel
L’avion stationnée sur place arrive tout de même à décoller avec du personnel en direction du Congo Brazzaville voisin. Sur place, il reste toutefois du matériel: une dizaine de véhicules blindés et surtout des armes, des munitions et du matériel de transmission totalement confidentiel.
L'armée belge maintient depuis des années une présence à Kindu, au sein du camp Kasuku, situé dans l'enceinte de l'aéroport de cette ville, chef-lieu de la province du Maniema.
Douze soldats et une infirmière
Douze soldats dont une infirmière restent donc en RDC pour protéger ce matériel. Selon leurs familles, la Défense aurait tenté d’envoyer un avion français et un espagnol pour les récupérer. Mais les autorités congolaises leur auraient interdit l’espace aérien congolais.
Kinshasa ne fournirait pas non plus de visa de sortie pour une éventuelle relève des soldats coincés. Il reste 15 jours de ravitaillement environ.
D’après certaines sources, le C-130 une fois réparé disposerait d’une autorisation pour se rendre sur place aussi vite que possible. Il récupérerait les soldats et le matériel stratégique mais il faudra abandonner les véhicules blindés.
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères refusent le moindre commentaire concernant ce dossier délicat.