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Le Premier ministre britannique, David Cameron, a défendu mercredi l'accord conclu la semaine dernière avec Google sur les arriérés d'impôts du géant américain au Royaume-Uni, en pleine polémique sur la faiblesse de la somme payée (130 millions de livres soit près de 170 millions d'euros).
"Aucun gouvernement n'en a fait plus que le nôtre pour lutter contre l'évasion fiscale", a affirmé David Cameron au Parlement, répondant à une question du leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn.
Selon ce dernier, le taux d'imposition appliqué au géant américain en vertu de l'accord n'est que de 3%, Google ayant réalisé 6 milliards de livres de bénéfices au Royaume-Uni entre 2005 et 2015 (la période couverte par l'accord).
"Je ne suis pas d'accord avec ce chiffre", a rétorqué le Premier ministre conservateur, s'empressant de rejeter la faute sur le Labour, au pouvoir jusqu'en 2010.
"Soyons clair, il s'agit d'un impôt qui aurait dû être levé par un gouvernement travailliste et qui est finalement récolté par un gouvernement conservateur", a-t-il ajouté.
L'accord conclu vendredi avec Google après six ans d'enquête du fisc britannique est vivement critiqué au Royaume-Uni, jusque dans les rangs conservateurs. Le maire de Londres Boris Johnson a taxé la somme de "dérisoire".
Le quotidien conservateur "The Times" ironisait dans son édition de mercredi sur le fait que l'Italie s'apprêtait, selon lui, à obtenir un meilleur accord avec le géant américain.