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Le moment où un kamikaze se fait exploser filmé par un habitant de l'immeuble d'en face (vidéo)

La chaîne américaine ABC a diffusé sur son site internet des images amateur filmées par un riverain habitant un immeuble situé en face de l'immeuble pris d'assaut par l'unité spéciale du RAID, mercredi matin à Saint-Denis. On y voit le moment où un kamikaze s'est fait exploser. Soudain dans la nuit noire, un éclair, une fenêtre pulvérisée et une projection de flammes. Tels sont les signes visuels de l'explosion qui vient de se produire dans un des deux appartements assaillis par le RAID.

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RAPPEL DE L'ASSAUT À SAINT-DENIS

Les policiers ont "neutralisé" mercredi une équipe de jihadistes dans un appartement de Saint-Denis, aux portes de Paris, mais le sort d'Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats du 13 novembre, demeure inconnu, les suspects tués dans l'opération n'étant pas encore identifiés.

Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lors de l'intervention ciblant le jihadiste belge, qui a déclenché une fusillade nourrie.

"Une nouvelle équipe de terroristes a été neutralisée et tout laisse à penser (...) que ce commando pouvait passer à l'acte", a déclaré le procureur de la République de Paris, François Molins, au cours d'un point de presse.

S'exprimant après l'assaut, François Hollande a appelé les Français à "ne pas céder aux tentations de repli", "à la peur", "aux excès", après le carnage revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui a fait 129 morts et 352 blessés (dont 41 sont encore en réanimation, avec trois personnes dont le pronostic vital est engagé), à Paris et aux abords du Stade de France, à Saint-Denis.

 

5.000 munitions tirées

Alors qu'il faisait encore nuit, les policiers d'élite du RAID ont donc investi cet appartement, à quelques encablures du Stade de France où trois kamikazes se sont fait exploser vendredi.

Pendant toute l'opération, qui a duré sept heures, le centre de Saint-Denis a été bouclé. François Molins a souligné que l'assaut avait été d'une "extrême difficulté", avec des échanges de "tirs nourris pendant une heure" qui ont vu les policiers tirer plus de 5.000 munitions. Cinq policiers ont été légèrement blessés.

"C'était la guerre. On n'avait pas le droit de sortir, ça fait peur. D'ailleurs on a toujours peur", racontait une voisine, Hayet, qui habite près de l'appartement visé.

Une explosion a retenti pendant l'assaut, attribuée par les forces de l'ordre à un kamikaze qui a fait détonner son gilet. Le corps d'un homme "criblé d'impacts" a aussi été découvert dans l'immeuble, qui menaçait de s'effondrer. Il s'est avéré être celui d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris.

Trois personnes ont été arrêtées au début de l'intervention et deux après avoir été retrouvées dans les gravats. Trois autres individus ont été interpellés "sur la voie publique", dont un homme qui a dit à l'AFP avoir hébergé dans l'appartement ciblé deux personnes "qui venaient de Belgique", à la demande d'un ami.

En plus d'Abdelhamid Abaaoud, les enquêteurs traquent Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'être l'un des tireurs qui ont mitraillé vendredi les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser. L'homme est activement recherché, notamment en Belgique, où les attaques ont été organisées selon les autorités françaises.

LA VIDEO DE L'EXPLOSION: 

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