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Anne Bert, qui souffre de la maladie de Charcot et qui a décidé d'aller mourir en Belgique où l'euthanasie est légale, a interpellé les candidats à l'élection présidentielle pour qu'ils prennent position sur "la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie", interdits en France.
"Je ne veux pas d'une mort violente, ni vivre grabataire avec une respiration artificielle. J'aime trop la vie, je la respecte trop pour cela", explique vendredi dans le quotidien Le Parisien cette romancière de Fontcouverte (Charente-maritime), qui a décidé de mourir quand elle ne pourra plus se nourrir seule, peut-être avant la fin de l'été.
Anne Bert, 59 ans, souffre d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou "maladie de Charcot", qui conduit inéluctablement à une paralysie. Cette affection neurodégénérative incurable a été diagnostiquée chez elle en octobre 2015.
Le 15 janvier, elle a interpellé les candidats à l'élection présidentielle dans une "lettre ouverte": "Mesdames et Messieurs les candidats à l'élection présidentielle 2017, il est de votre devoir de vous positionner à propos de la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie."
"La loi Leonetti (...) répond plus aux préoccupations des médecins qu'aux droits des patients qui souhaitent ne pas aller au terme de leur maladie incurable ou accepter d’insupportables souffrances. Endormir un malade pour le laisser mourir de faim et de soif est-il réellement plus respectueux de la vie que d'y mettre fin par l'administration d'un produit létal?" poursuit-elle.
"Persister à refuser le droit de choisir sa fin de vie, c'est accepter que des Français déterminés à le faire se suicident de façon violente ou clandestinement aidés, ou encore aillent mourir hors frontières. Prenez donc vos responsabilités", a exhorté Anne Bert, qui déclarait le 15 mars au journal Sud Ouest: "Ça me crève le coeur d'aller mourir en Belgique."
L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a récemment invité les candidats à donner leur point de vue sur le sujet.