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Cette information crée la polémique en Allemagne: la ville de Schwerte, dans la Ruhr, ne sait plus quoi faire de tous les demandeurs d'asile qui affluent. Elle envisage donc de les héberger dans une dépendance du camp de concentration de Buchenwald.
La ville allemande de Schwerte veut héberger une vingtaine de demandeurs d'asile dans une ancienne dépendance du camp de concentration de Buchenwald, affirment des médias allemands.
Des membres du conseil municipal et des services de la ville ont visité cet ancien atelier qui employait des travailleurs forcés envoyés du camp de concentration, rapporte notamment l'agence allemande Dpa. Mais ils ont refusé de s'exprimer sur le projet éventuel, selon la même source.
Une décision "discutable et surprenante"
Le maire de cette cité de l'Etat régional de Rhénanie du nord-Westphalie (NRW), Heinrich Böckelühr, devrait s'exprimer vendredi lors d'une conférence de presse. Des organisations d'aide aux demandeurs d'asile ont vivement critiqué la décision de la commune qui est "discutable, surprenante et le fruit d'un manque de sensibilité", selon la présidente du Conseil des réfugiés de NRW, Birgit Naujok, citée par le magazine Der Spiegel dans son édition online.
Par le passé, ce bâtiment a été utilisé comme entrepôt mais aussi comme atelier d'artistes. Durant la période nazie, des travailleurs forcés ont été employés dans ce qui était à l'époque un atelier de réparation de la Reichsbahn, les chemins de fer du IIIe Reich.
Un afflux massif de demandeurs d'asile
L'Allemagne connaît un afflux massif de demandeurs d'asile, en particulier des zones de conflit comme la Syrie ou l'Irak. Les communes, chargées de l'hébergement de ces réfugiés, sont souvent débordées et ont dû réquisitionner d'anciennes écoles, des casernes militaires mais aussi des anciens magasins de meuble pour les transformer en centres d'accueil provisoire.
Environ 250.000 personnes ont été emprisonnées dans le camp de Buchenwald, dont le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, entre 1937 et 1945. Quelque 56.000 personnes y ont péri.