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Les sacs plastique fins disparaissent des caisses des magasins

Les sacs plastique fins distribués aux caisses des commerces sont interdits à partir de vendredi et doivent être remplacés par des sacs en papier, en tissu ou en plastique épais afin de lutter contre le gaspillage et la pollution.

Cette mesure, prévue dans la loi sur la transition énergétique d'août 2015, concerne les sacs d'épaisseur inférieure à 50 micromètres, sans considération de volume, gratuits ou payants.

Boulangeries, boucheries, pharmacies, drogueries, petites et grandes surfaces et marchés sont visés par l'interdiction.

Son application était prévue au 1er janvier 2016 mais avait été repoussée par le gouvernement pour donner aux commerçants et aux industriels le temps de préparer la transition.

Les sacs plastique fins, qui ne peuvent pas être réutilisés, sont à l'origine d'un gaspillage énorme (5 milliards d'exemplaires distribués en caisse chaque année en France) et mettent plusieurs centaines d'années à se dégrader.

Pour ceux qui atterrissent dans la nature, ils sont une source de pollution, en particulier pour les océans: la faune marine et les oiseaux de mer les ingèrent.

Selon le ministère de l'Environnement, les estomacs de 94% des oiseaux de la mer du Nord contiennent du plastique et 86% des espèces de tortues marines.

Depuis une dizaine d'années, la grande distribution a déjà quasiment éliminé les sacs fins distribués aux caisses, en les faisant payer et en proposant des sacs très solides également payants.

Au 1er janvier 2017, une deuxième interdiction entrera en vigueur: les sacs plastique fins utilisés au rayon des fruits et légumes. Chaque année, 12 milliards de ce type de sac sont consommés en France. Avec les même conséquences que les sacs distribués aux caisses.

Le décret de mars 2016 autorise seulement des sacs "biosourcés" - composés d'un mélange de plastique et d'amidon de maïs ou de pomme de terre - et compostables par des particuliers.

La teneur en matériaux biosourcés devra être de 30% à partir du 1er janvier 2017, puis 40% en 2018, 50% en 2020 et 60% en 2025.

Plusieurs industriels ont mis au point ce type de sac qui, sous réserve qu'ils soient compostés, se décomposent en eau et en CO2.

Les entreprises françaises, qui ne produisaient que 2,6 milliards de sacs plastique sur les 17 milliards distribués en caisse et aux rayons fruits et légumes, entendent bien tirer leur épingle du jeu dans ce nouveau cadre réglementaire.

Sphère, Styl Pack, Limagrain, Barbier, Bagherra, La Française des plastiques notamment sont sur les rangs.

Le coût unitaire d'un sac sera de quelques centimes, comparé à environ 0,5 centime pour un sac en plastique fin dont 80% sont importés, en général d'Asie.

Selon le ministère de l'Environnement, "le développement de ces nouveaux plastiques biosourcés permettra de créer 3.000 emplois sur le territoire national".

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