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Un médicament traitant la fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie respiratoire invalidante, n'est remboursé au patient que si celui-ci a arrêté de fumer depuis six mois, révèle L'Avenir dans son édition de mardi. C'est la première fois qu'un traitement est conditionné à l'arrêt du tabac.
La fibrose pulmonaire est une sorte de cicatrisation excessive du poumon et entraîne une insuffisance respiratoire progressive. Environ 1.000 patients sont atteints en Belgique. Sans traitement, leur espérance de vie est de 3 à 5 ans.
Deux traitements existent: l'Esbriet, remboursé depuis 2012, et l'Ofev (nintedanib), le médicament en question, remboursé depuis décembre 2015.
S'ils ne permettent pas de guérir, ces médicaments permettent de freiner la maladie, il est donc important de les donner le plus tôt possible. En ce sens, le délai de six mois peut poser problème. De plus, selon Benjamin Bondue, pneumologue au CHU Erasme, il n'y a pas d'argument scientifique qui montre une moindre efficacité du nintedanib si le patient continue à fumer.
Pour bénéficier du remboursement du médicament, le patient subit un test urinaire qui doit être négatif. Il ne peut donc pas non plus consommer de substances nicotiniques de substitution comme la cigarette électronique avec nicotine, les patchs ou les chewing-gums à la nicotine.