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A partir du 1er janvier prochain, la Super 95 sera remplacée par du bioéthanol E10. On avait déjà évoqué
Leurs propriétaires, souvent des collectionneurs, déplorent la nouvelle. Quoi qu’ils choisissent comme solution de remplacement, ça va leur coûter plus cher.
Solution 1: les rendre compatibles avec le bioéthanol
Trois solutions s’offrent à eux. Premièrement, la plus onéreuse, mais qui s’apparente à un investissement à long terme : "Il faudrait changer beaucoup de pièces et ça serait fort cher. Il faudrait remplacer tout le circuit d’alimentation et c’est quelque chose qui n’est pas envisageable pour ce genre de voiture ci, car c’est une belle voiture mais pas d’un prix élevé", explique Luc Coets, membre du Retromobile Club de Spa, en prenant l’exemple de son véhicule.
Solution 2: des additifs à ajouter au bioéthanol
Il reste deux solutions bien plus simples et qui ne demandent pas d’investissement de base. La première, c’est d’ajouter des additifs dans le bioéthanol pour qu’il lubrifie le moteur comme l’aurait fait la super 95. "Le problème, c’est que le bioéthanol va être beaucoup plus sec. Il faudra rajouter "de l’huile " pour que le moteur soit lubrifié à l’intérieur, soupapes entre autres", détaille Michel Renson, le propriétaire d’une Renault Alpine.
Solution 3: rouler à la Super 98
Enfin, il suffit simplement de passer à la Super 98. Là aussi, ça représente un surcoût. "Ça va coûter plus cher puisque vous avez une différence de prix à l’heure actuelle de 25 à 30 centimes au litre. Et une voiture comme la mienne, qui est une voiture de base, consomme 13 litres aux 100. Donc évidemment ça fait une différence de prix", explique Pierre Marsia, qui roule lui en Citroën D Spécial.
Passer à la 98 équivaudrait à payer une petite taxe de circulation
Les ancêtres étant surtout des véhicules de loisir, qui ne servent pas au quotidien pour par exemple se rendre au travail, elles ne roulent en moyenne qu’entre 1000 et 3000 kilomètres par an. Si M. Marsia parcourt 3000 kilomètres par an avec sa Citroën, il lui en coûtera donc 117€ de plus à la fin de l’année pour conduire son véhicule de collection. Un surcoût qui représente l’équivalent d’une taxe de circulation pour voitures de petites cylindrées. De quoi faire disparaître un des avantages liés à ces voitures âgées : elles sont dispensées du contrôle technique et après 30 ans, leurs conducteurs ne paient plus de taxe de circulation.