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La maladie de la langue bleue devrait bientôt refaire son apparition en Belgique. Cette fièvre catarrhale avait touché des milliers d’exploitations agricoles de 2006 à 2008. Une maladie qui décime le bétail et qui est aujourd'hui à nos portes : le nord de la France est touché. Sébastien Prophète et Aline Lejeune ont rencontré un éleveur pour le RTLINFO 13H.
Les années ont passé mais la famille Toussaint ne l’a pas oubliée. En 2006 et 2007, la maladie de la langue bleue s’attaque à son cheptel. 18 veaux perdent la vie. Maxime, éleveur, l’explique: "Ils commençaient à boire, ils faisaient leur vie, puis à partir de 15 jours ils commençaient à décliner, ils perdaient la vue, puis il n’avaient plus d’appétit... et c’était pour le clos d’équarrissage".
A l’époque la fièvre catarrhale fait des ravages fans des milliers d’élevages de bovins et de moutons. Elle provoque des avortements, des œdèmes. Chez certains animaux, la langue se colore en bleu. Courant 2008, le virus disparaît, mais aujourd’hui, le risque de le voir réapparaître est important. Des exploitations du nord de la France sont touchées. La Belgique pourrait bientôt être contaminée. "Il y a 99% de chances qu’elle arrive en Belgique au cours de l’été. Quand exactement, c’est impossible à dire", explique Dominique Bonnevie, président du comité des praticiens ruraux de l’Union professionnelle des vétérinaires.
Mouches et moustiques transmettent le virus. Pour éviter une catastrophe, les autorités sanitaires recommandent aux éleveurs de vacciner les veaux, comme l’a récemment fait la famille Toussaint. "Il y a certains éleveurs qui ne veulent pas le faire, c’est à chacun de prendre ses responsabilités, je pense. Chacun fait son lit comme il se couche, on dit", commente Maxime.
Pour Fabienne Lomba, directrice provinciale de l’agence fédérale pour la sécurité, il faut vacciner: "Pour, dans un premier temps, éviter tout symptôme des animaux et dans un deuxième temps, éviter la propagation de la maladie".
Le pays compte environ 2,4 millions de bovins et 200.000 ovins. En ce moment, les stocks de vaccins ne sont pas suffisants, mais de nouvelles doses seront fournies aux éleveurs et aux vétérinaires dans les prochaines semaines.